Le ministère de l'Agriculture détaille les prêts bonifiés dont pourront bénéficier les agriculteurs, avant une nouvelle mobilisation du secteur

Les prêts plafonnés sont censés permettre aux agriculteurs de mieux résister aux problèmes de court terme comme aux problèmes structurels, par exemple le changement climatique.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le tracteur d'un agriculteur participant aux manifestations de colère du secteur, près d'Agen (Lot-et-Garonne), le 25 janvier 2024. (ISABELLE SOURIMENT / HANS LUCAS / AFP)

De quoi rassurer le secteur, avant le nouveau cycle de mobilisation des agriculteurs censé débuter lundi ? Le ministère de l'Agriculture a précisé les modalités des prêts bonifiés auxquels les professionnels en difficulté pourront prétendre, vendredi 15 novembre.

Le communiqué du ministère détaille deux dispositifs. Le premier est pensé pour faire face aux difficultés conjoncturelles (aléas climatiques ou sanitaires), sous forme de prêts de moyen terme plafonnés à 50 000 euros par exploitation. Seront éligibles les agriculteurs ayant perdu au moins 20% de leur chiffre d'affaires en 2024 par rapport à leur moyenne historique de référence, avec des taux d'intérêt maximum de 1,75% pour un prêt de 24 mois et 2,35% pour un prêt de 36 mois.

Une bonification supplémentaire sera octroyée aux jeunes installés depuis moins de cinq ans. Le ministère affirme que ces prêts seront mis à disposition "dans les plus brefs délais", après un appel à manifestation d'intérêt auprès des banques.

Les syndicats réclament la mise en place "urgente" des mesures

Une second dispositif concernera les difficultés "plus structurelles du fait, par exemple, de l'impact du changement climatique". Elle prendra la forme de "prêts de consolidation à long terme (maximum 12 ans)", octroyés par les banques et adossés à une garantie publique déployée par Bpifrance. Le montant de ce prêt sera plafonné à 200 000 euros. Le dispositif de garantie sera opérationnel début 2025. Y seront éligibles les agriculteurs dont le taux d'endettement global est supérieur à 50%. Le communiqué gouvernemental ne précise pas le coût de ces opérations pour les finances publiques.

Les principaux syndicats agricoles ont salué ces mesures, tout en exigeant leur mise en place "urgente" Ces annonces "vont incontestablement dans le bon sens", a réagi l'alliance syndicale majoritaire FNSEA-Jeunes Agriculteurs dans un communiqué, qui "demande au gouvernement que ces mesures soient mises en place de manière urgente au niveau local" et "continuent de porter la demande d'un accompagnement spécifique via le FAC" (fonds d'allègement des charges).

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