Manifestation anti-bassines : le mot écoterrorisme "ne me gêne pas", assure le ministre de l'Agriculture
Pour Marc Fesneau, les manifestants de Sainte-Soline représentent aussi une menace "pour les personnes", notamment pour les agriculteurs qui craignent pour leur sécurité.
"Ce mot ne me gêne pas", a assuré dimanche 6 novembre sur France Inter le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau, à propos du l'utilisation du mot "écoterrorisme" par Gérald Darmanin pour qualifier des militants écologistes qui ont manifesté contre le projet de mégabassines à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) le samedi 29 octobre.
"Ce mot ne me gêne pas dès lors qu'il y a un certain nombre d'actes qui sont des actes de menaces, pas seulement sur des biens mais aussi sur des personnes", a déclaré le ministre. "J'ai discuté avec des agriculteurs de ce territoire qui craignaient pour leur sécurité personnelle".
.@MFesneau à propos du terme "éco-terroristes" : "Ce mot-là ne me gêne pas dès lors qu'on voit bien qu'il y a des actes de menaces sur des biens mais aussi des personnes (...) C'est une minorité mais elle existe" #QuestionsPol pic.twitter.com/Qys7CzbjLV
— France Inter (@franceinter) November 6, 2022
"Vous aviez des gens armés de barres de fer, de cailloux, de fusées, pour s'en prendre aux policiers et aux gendarmes", a assuré ensuite Marc Fesneau. "C'est une minorité mais elle existe", selon lui, évoquant ensuite "un problème très grave".
"C'est un projet qui a passé tous les écueils juridiques, c'est un projet qui est sur la table depuis 5-7 ans", a poursuivi le ministre de l'Agriculture. "On ne peut pas dire qu'il a été fait dans la précipitation. Sans eau, il n'y a pas d'agriculture possible", termine-t-il.
Le 26 octobre, à Sainte-Soline, les gendarmes avaient été ciblés par des tirs de mortiers, des jets de cocktails Molotov et de projectiles divers, selon la préfecture des Deux-Sèvres. Lors de ces affrontements, une soixantaine de forces de l'ordre et une trentaine d'opposants à la construction de réserves d'eau géantes dans cette commune poitevine ont été blessés. Cinq militants, actuellement placés sous contrôle judiciaire, seront jugés le 28 novembre, après avoir participé à cette mobilisation.
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