Référendum d'initiative citoyenne : "Nous entendons respecter scrupuleusement la procédure"
Ce jeudi, lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, il a notamment été question du système assurantiel permettant de lutter contre les aléas climatiques mais également des bugs sur le site permettant de recueillir les signatures nécessaires à la mise en œuvre du référendum contre la privatisation d’Aéroports de Paris.
Il y a une semaine, le site de recueil des signatures en faveur du référendum contre la privatisation d’Aéroports de Paris a connu de nombreux bugs, quelques heures après son ouverture. Le président du parti socialiste au Sénat, Patrick Kanner, a donc demandé au Premier ministre une « refonte globale de la plateforme » qu’il ne juge « pas ergonomique ». « Depuis une semaine nous sommes interpellés par des citoyens qui n’arrivent pas à accéder au site. C’est une barrière qui peut être facilement corrigée » a-t-il déploré. Ce à quoi Edouard Philippe a répondu qu’il tenait à « mettre en œuvre de façon scrupuleuse, honnête et conforme à ce que dira le Conseil constitutionnel la méthode de recueil numérique des signatures. » Et d’ajouter : « L’article 11 prévoit une procédure de mise en œuvre du référendum d’initiative citoyenne et nous entendons la respecter scrupuleusement. » Pas de quoi convaincre Patrick Kanner, qui regrette que le gouvernement ait « su consacrer 12 millions d’euros d’argent public au Grand Débat et à son excellent site informatique », mais pas à celui permettant de récolter les 4,7 millions de signatures nécessaires à l’organisation du RIC. Pour l’instant, près de 240 000 signatures ont été recueillies.
Aléas climatiques : vers une « véritable assurance récolte »
Cette nuit, un violent orage a touché la ville de Toulouse, quelques jours après que la région Auvergne-Rhône-Alpes- ai été frappée par des intempéries, causant la mort d’un touriste en Haute-Savoie. Des aléas climatiques qui se suivent et se ressemblent, face auxquels les agriculteurs sont en première ligne, comme l’a souligné le sénateur RDSE Yvon Collin. « L’avenir s’annonce bien sombre. Les agriculteurs voient régulièrement les investissements de toute une année ruinée en quelques minutes », a-t-il déploré. Si l’état de catastrophe naturelle et celui de calamité agricole ont bien été déclenchés, Yvon Collin pointe les « limites » du système assurantiel actuel « pour les agriculteurs n’ayant pas l’assise financière pour s’assurer contre la grêle ». Le sénateur a déploré « des dispositifs de protection trop couteux », et réclamé un « système assurantiel qui tienne compte structurellement de ces évolutions climatiques ».
En réponse, le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, a assuré vouloir créer une « véritable assurance récolte ». Une proposition qu’il a déjà faite aux chambres d’agriculteurs, aux secteurs des assurances et bancaires ainsi qu’aux syndicats d’agriculteurs et qui sera « vraisemblablement mise en œuvre dans le cadre d’un texte ».
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