Safran : rencontre avec une productrice d'or rouge
Dans les Alpes-de-Haute-Provence, le mois de novembre est la pleine période de récolte du safran, opérée par 800 petits producteurs en France. Rencontre avec l'une d'entre eux.
Pour découvrir son champ de safran, il faut grimper à 1 320 mètres d'altitude : Isabelle Lenogue est la chapelière de Barcelonnette (Alpes-de-Haute-Provence). Depuis cinq ans, la commerçante se reconvertit. Pendant le mois de floraison, elle doit venir cueillir les fleurs tous les jours : en plein soleil, elle a planté 4 000 bulbes de crocus sativus. Selon la température, il peut y avoir 200 à 1 900 fleurs épanouies, à cueillir immédiatement pour ne pas qu'elles gèlent la nuit suivante.
35 000 euros le kilogramme
Après la récolte, le travail ne fait que commencer. Il faut trier chaque fleur et recueillir chaque pistil. Dernière étape : le séchoir. En se déshydratant, le safran va réduire de 4/5e de son poids. "Plus le safran sèche rapidement, plus il développe ses vertus", indique la productrice. Il faut 20 fleurs pour faire un gramme de safran sec. "Ça coûte le prix de l'or", note Isabelle Lenogue. Le kilogramme coûte ainsi 35 000 euros. Trois mois de maturation seront nécessaires pour développer un maximum de saveurs.
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