Saisonniers : des contrats plus chers pour les patrons ?
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Une nouvelle mesure pourrait entrer en vigueur en janvier prochain : la fin des exonérations de charges sociales sur les contrats des travailleurs saisonniers. La FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles) y est fermement opposée.
Dans le vignoble alsacien, c'est la période de récolte de l'auxerrois : un cépage qui va donner le crémant d'Alsace. Une appellation d'origine protégée dont le cahier des charges exige des vendanges manuelles. Et comme chaque année, le propriétaire de cette parcelle a recours à de la main-d'oeuvre saisonnière, surtout des retraités. Pendant trois semaines il emploie trente personnes. Si l'exonération de charges sociales était supprimée, le manque à gagner serait important. Pour ces trente saisonniers, ce viticulteur perdrait 4 500 euros. Et pas question de vendre son raisin plus cher, alors les viticulteurs sont coincés, car s’ils mécanisent les vendanges, leur vin se vendra moins cher.
La FNSEA s'oppose à la réforme
Avec 15 % de coût salarial en plus, les agriculteurs alsaciens risquent de remettre en question l'asperge, la fraise ou d'autres filières non mécanisables. "Si je compare à nos amis Italiens, le coût de main-d'oeuvre est environ 37 % inférieur au nôtre", explique ce syndiqué de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles). Les agriculteurs réclament une approche globale de leur problématique, car ils se sentent de plus en plus fragilisés.
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