Sanctions américaines contre l'Iran : un millier de vaches de Normandie qui devaient s'envoler pour Téhéran resteront en France
C'est un contrat de plusieurs centaines de milliers d'euros qui est remis en cause.
Un millier de vaches élevées en Normandie, qui devaient s'envoler pour l'Iran, vont finalement rester en France, rapporte mardi 7 août France Bleu Normandie. Un accord avait été conclu en 2016 avec un abattoir iranien, mais le rétablissement des sanctions économiques américaines contre l'Iran a fait échouer le projet.
Seulement 310 bovins ont pu fouler le sol iranien. Les trois prochaines livraisons, qui portaient sur un millier de bêtes, ont été suspendues. "Les sanctions américaines contre l'Iran sont passées par là", regrette Nathalie Goulet, sénatrice UDI de l'Orne.
Une opportunité qui s'envole
Ce contrat de plusieurs centaines de milliers d'euros, qui prévoyait d'exporter chaque année 10 000 charolaises élevées en Normandie vers Téhéran, était perçu comme une formidable opportunité pour la filière viande normande. L'Iran a versé l'argent, plusieurs centaines de milliers d'euros, mais "la banque qui a reçu les fonds a tellement peur des sanctions américaines, pour avoir travaillé avec l'Iran, que finalement elle a refusé d'effectuer la transaction", explique Nathalie Goulet, qui ajoute : "Si demain matin, Monsieur Trump décide de boycotter le Japon, il va falloir que toutes nos entreprises prennent leurs cliques et leurs claques et s'en aillent ? C'est absolument scandaleux."
Une législation européenne visant à protéger les entreprises qui travaillent avec l'Iran, en contournant les sanctions, devait entrer en vigueur mardi 7 août.
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