: Vidéo Sécheresse : comment le fleuve de la Têt, dans les Pyrénées-Orientales, est devenu le symbole de la bataille de l’eau
La Têt, plus long fleuve des Pyrénées-Orientales, irrigue la plaine fertile du Roussillon. Parfois gonflé par des pluies torrentielles, parfois presque à sec en été. L’eau a toujours été détournée pour irriguer les cultures, via des canaux qui diffusent l’eau de la Têt sur près de 10 000 hectares cultivés.
Même si le goutte à goutte a été installé, l’agriculture reste gourmande et prend chaque année au fleuve 280 millions de mètres cubes, l’équivalent de 10 000 piscines olympiques, alors que la sécheresse s’installe en France cet hiver.
Le préfet a fait appel
"Il doit y avoir une évolution de la gestion des canaux", défend Simon Popy, président de l’association France Nature Environnement (FNE) qui craint, à terme, une disparition de la Têt. Le tribunal administratif a d’ailleurs donné raison à FNE en novembre dernier. Les agriculteurs doivent désormais réduire d’un quart leurs prélèvements dans le fleuve.
Un millier de paysans et d’élus locaux sont venus dire non à ces restrictions, le 28 janvier, à Perpignan (Pyrénées-Orientales) et demandent de nouvelles retenues d’eau. Le tribunal administratif a estimé que l’urgence était là, mais le syndicat mixte contre-attaque avec une nouvelle étude. Le préfet a interjeté appel de la décision et les agriculteurs espèrent des dérogations à l’été. La guerre de l’eau a commencé.
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