Vaucluse : à Pertuis, des champs cultivés pour s'opposer à la construction d'une zone industrielle
À Pertuis, dans le Vaucluse, des militants écologistes qui s'opposent à un projet de transformation des champs en zone industrielle se sont mis à les cultiver, soutenus par leurs anciens propriétaires expropriés.
"Une ville à la campagne" : c'est le slogan de Pertuis (Vaucluse), une commune de 20 000 habitants. Mais aujourd'hui, cette douceur de vivre pourrait bien être remise en cause par un projet d'extension de la zone économique. Tout autour de la ville, 86 hectares de terres agricoles risquent d'être transformés en zone industrielle. Ce projet suscite la polémique. "Avec l'extension de la zone, le centre-ville meurt, tous les commerces ferment", craint un habitant. "Pertuis, c'est une ville paysanne, c'est bien de garder les terres", renchérit une autre.
La zone industrielle est une formidable opportunité selon le maire
En signe de résistance, en avril 2021, des associations écologistes ont créé sur ces terres une "zone à protéger" ou "zone à patates", et y ont planté des pommes de terre. La contestation s'enracine, et le cycle des cultures se poursuit. "L'idée, c'est de redonner la vocation agricole à ces terres, et surtout de faire pousser de la nourriture plutôt que du béton", explique une membre du collectif Soulèvements de la terre à Pertuis. Pour Roger Pellenc, le maire (divers droite) de la ville, accueillir des entreprises en lien avec Iter, le Réacteur thermonucléaire expérimental international qui se construit à trente kilomètres, est une formidable opportunité, y compris pour lui, entrepreneur très implanté localement. Ses détracteurs l'accusent de conflit d'intérêt.
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