: Vidéo Sylvie Berger, une ancienne ouvrière agricole victime des pesticides
Après être entrée un jour sur une parcelle où deux herbicides avaient été épandus la veille et l’avant-veille, Sylvie a commencé à ressentir des symptômes. Puis, les premiers signes de la maladie de Parkinson sont apparus… Extrait de l'enquête de "Cash Impact" sur les pesticides, diffusée mardi 27 février 2018 sur France 2.
Sylvie Berger, 47 ans, est une ancienne ouvrière agricole qui a travaillé plus de vingt-cinq ans dans les vignes du Médoc et en paie aujourd’hui le prix fort. Elle habite à une quarantaine de kilomètres de Listrac. Le magazine "Cash Impact" est allé rencontrer dans le Sud-Ouest celle dont la vie a basculé le 8 juin 2012. Ce jour-là, elle entre sur une parcelle où deux herbicides ont été épandus la veille et l’avant-veille…
"En relevant les vignes, on a des éclaboussures au visage, explique-t-elle. Quand la température a commencé à monter, entre dix heures et midi, on a ressenti les symptômes… Brûlure au visage, les yeux qui pleurent, l’envie de vomir, mal à l’estomac… et les aphtes dans la bouche, en ce qui me concerne. A midi, on débauche et on va prévenir le chef. Il nous a dit de sortir des vignes, d’aller à l’ombre, de nous reposer et de changer de parcelle…"
Atteinte de la maladie de Parkinson
Dans les mois qui suivent, son corps se détraque progressivement : "Je marchais comme une petite mamie de quatre-vingt ans. J’avais du mal à porter et à prendre des affaires. Je ne savais plus où j’étais. Je n’avais plus de repères. Faire les courses toute seule était impossible. Mon mari me disait que je marchais de plus en plus recroquevillée…"
Ce sont les premiers signes d’une maladie qui sera diagnostiquée quatre ans plus tard. A 45 ans, Sylvie apprend qu’elle est atteinte de la maladie de Parkinson, dont on ne guérit pas. Il est juste possible d’en atténuer les souffrances. Et pour enrayer la progression du mal, elle doit marcher, mais loin de chez elle… loin des vignes.
Extrait de "Pesticides : notre santé en danger", une enquête d’Elizabeth Drévillon diffusée mardi 27 février 2018 sur France 2.
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