À Nancy, un robot-chien testé pour surveiller les sites militaires
Imaginé par des ingénieurs de l’École des Mines de Nancy, le robot-chien SCAR est en phase de test à la base aérienne 133. Son rôle sera de prêter main-forte aux militaires pour sécuriser les sites de l’armée. #IlsOntLaSolution.
Il se déplace et s’assoit comme un chien. Mais la comparaison s’arrête là. Ce toutou robot est un condensé d’électronique, bardé de capteurs et de caméras. Il a été conçu par des ingénieurs de l’École des Mines, experts en intelligence artificielle et robotique. Après un an de test dans les couloirs de l’école, SCAR (Système Complexe d’Assistance Robotisée) est expérimenté à la base aérienne 133 de Nancy-Ochey. Un site immense de 400 hectares surveillé par un escadron d’une centaine d’hommes accompagné d’une trentaine de chiens.
Une mission quotidienne, répétitive et potentiellement dangereuse que SCAR pourrait soulager. Son énorme potentiel intéresse l’Armée de l’Air et de l’Espace. "Ça peut être le gardiennage d’un avion, d’une base. Ce sont les missions principales sur lesquelles nous souhaitons délester nos personnels parce que ce sont des tâches qui n’apportent pas grand-chose", explique Michel Lipski, commandant de la base de défense de Nancy. L’objectif est, ajoute-t-il, "de concentrer la qualification et l’entrainement de nos personnels sur des missions à plus haute valeur ajoutée".
Un robot-chien sans armes
Piloté par l’homme, SCAR n’a pas vocation à remplacer les militaires, ni même les chiens de garde de l’armée. "Le chien a une capacité d’intervention avec son mordant. Il va servir à intercepter un individu. Le robot, tel qu’on le voit aujourd’hui, est un vrai complément puisqu’il va nous permettre de surveiller des espaces larges et d’identifier des menaces grâce à son intelligence artificielle", rapporte, Alexandre Richard, commandant de la BA 133 de Nancy-Ochey.
Pour l’heure, l’Armée de l’Air et l’École des Mines de Nancy ont conclu un partenariat qui vise à adapter l’engin aux besoins des militaires. Mais SCAR ne sera pas armée même si cela est possible car ce robot-chien est capable de transporter 14 kg de matériel. "Une question d’éthique", selon le directeur de l’École des Mines.
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