Cherif Chekatt : ces hommes qui le traquent
Mercredi 12 décembre, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, révélait que plus de 700 personnes participaient d'une manière ou d'une autre à la traque de Cherif Chekatt. Quels sont les services chargés de l'enquête et comment tentent-ils de cerner le fugitif ?
Chaque véhicule est contrôlé, les identités des passagers vérifiées, leur coffre systématiquement inspecté. Côté français, côté allemand et même côté suisse, les policiers qui traquent Cherif Chekatt depuis 48 heures ne laissent rien au hasard. Pour le retrouver, un dispositif exceptionnel a été mis en place : 720 policiers et gendarmes mobilisés à Strasbourg (Bas-Rhin), dont une cinquantaine des unités d'élite du Raid et de la BRI, et 45 du GIGN. Ils sont là pour quadriller la zone et intervenir en cas de découverte du suspect.
Salah Abdeslam avait échappé aux policiers durant quatre mois
Le terroriste se cache-t-il encore à Strasbourg, dans ce quartier de Neudorf, qu'il connaît bien ? Dans cette hypothèse, il est impossible pour le fuyard de s'en sortir seul. Il doit nécessairement s'appuyer sur des proches, des contacts. L'entourage d'un suspect est toujours le point de départ d'une traque. Dans le cas de Cherif Chekatt, les policiers disposent d'un précieux avantage : ils savent que l'homme a été grièvement blessé à l'arme de guerre et qu'il devra sans doute être aidé pour se soigner.
Combien de temps peut durer une telle chasse à l'homme ? Pour Salah Abdeslam, l'un des terroristes du 13-Novembre, il avait fallu quatre mois et quatre jours aux policiers pour l'interpeller en Belgique. La cavale des frères Kouachi, après l'attentat contre Charlie Hebdo, s'était achevée dans une imprimerie de Dammartin-en-Goële, en Seine-et-Marne. Elle n'avait duré que trois jours.
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