Côte d'Ivoire : les familles de victimes du bombardement de Bouaké toujours sans réponse
Le 6 novembre 2004, le bombardement du camp français de Bouaké (Cote d'Ivoire) entraîne la mort de 9 militaires français et un civil américain. Une opération militaire qui suscite encore de nombreuses interrogations pour les familles des victimes et les blessés puisque la responsabilité de ce drame n'est toujours pas établie.
C'était il y a 15 ans jour pour jour. 6 novembre 2004. Dans le ciel de Bouaké (Côte d'Ivoire), deux avions Soukhoï piquent sur les soldats français et ouvrent le feu. Le bilan est lourd : 10 tués et 35 blessés, que la France avait promis de venger. "Je veux vous dire, au nom du peuple français, que nous ne vous oublierons pas", déclarait le président Jacques Chirac à l'époque. Malgré les discours officiels et les enquêtes, 15 ans lus tard, les victimes sont toujours sans réponse. "Je veux savoir. J'ai des collègues qui ne sont plus là", explique l'adjudant Thierry Jardry, gravement blessé lors de l'attaque.
Des accusés portés disparus
Parmi les victimes, le caporal Emmanuel Tilloy. Sa mère se souvient encore parfaitement de ce samedi 6 novembre 2004. "J'ai entendu un flash info qui indiquait que le camp de Bouaké avait été bombardé. Il était 13 heures", rappelle Josette Tilloy. À l'époque, le caporal fait alors partie de l'opération Licorne, chargée de s'interposer entre les rebelles et l'armée régulière ivoirienne. Dans ce contexte tendu, deux avions de chasse ivoiriens s'approchent à basse altitude et bombardent le camp. À leur retour à la base, les pilotes, pourtant filmés par des militaires français, prennent la fuite sans être inquiétés. Le procès de ces pilotes constitue le dernier espoir pour les familles. Une audience sans accusé puisqu'ils ont disparu depuis le bombardement.
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