Espionnage : la DGSI se dote d'un site internet
Le service de renseignement intérieur, créé en 2014, ne disposait pas de site internet. Une anomalie désormais réparée.
La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) a lancé mardi 6 juillet son site internet, "un événement majeur" pour ce service de renseignement astreint au secret défense."C'était une ardente obligation de faire savoir ce que l'on fait", a expliqué au siège de la DGSI son directeur général Nicolas Lerner, en rappelant que tous "les grands services de renseignement dans le monde avaient un site internet dédié".
Pour ce service par nature "secret", la démarche ne semblait pas être de prime abord évidente. Si, selon un sondage cité par Nicolas Lerner, "85%" des personnes interrogées disent connaître la DGSI, elles sont peu nombreuses (37%) à savoir ce qu'elle fait. "C'est une marque", a résumé le patron du renseignement intérieur. Les images oscillent entre le cliché de l'espion, style James Bond, et celui d'une organisation qui surveillerait en permanence l'ensemble de la population. "J'avais la volonté très claire de démystifier le renseignement", a fait valoir Lerner, en insistant sur l'encadrement des missions "par la loi" et les contrôles imposés à la DGSI.
Une rubrique pour déposer son CV
La DGSI, créée en 2014, est l'héritière de deux services de police : les Renseignements généraux et la Direction de la surveillance du territoire (DST). A sa création en avril 2014, elle comptait 3 200 agents. Ils sont aujourd'hui 4 700 et, à terme, devraient être plus de 5 500. Le recrutement est intense, "5 à 600 nouveaux agents par an", a assuré Nicolas Lerner.
Le site dispose d'ailleurs d'une rubrique pour enregistrer les candidatures. Il présente également aux visiteurs un point sur la lutte contre le terrorisme, des éléments sur la détection de la radicalisation, une sensibilisation contre les risques d'espionnage avec des conseils pratiques pour les entreprises et les particuliers.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.