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"Il y a forcément un peu d'appréhension" : après 18 mois de rénovation, le porte-avions Charles de Gaulle reprend la mer

Le porte-avions a quitté l’arsenal de Toulon mardi avec 2000 marins à son bord, direction la Méditerranée.

Article rédigé par Nathalie Hernandez
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le porte avions Charles de Gaulle quitte l'arsenal de Toulon le 5 mars 2019. (CHRISTOPHE SIMON / AFP)

Le porte-avions Charles de Gaulle reprend du service : après 18 mois de rénovation et 1,3 milliard d'euros dépensés, le navire-amiral de la Marine nationale a quitté mardi 6 mars l’arsenal de Toulon, direction la Méditerranée. Accompagnées d'une demi-douzaine de bâtiments dont un danois et un portugais, ses 42 000 tonnes d'acier et sa technologie dernier cri surveilleront, protégeront voire combattront.

"Il y a forcément un peu d’appréhension"

Avec, à son bord, 2 000 marins. "C’est la première fois pour moi, donc il y a forcément un peu d’appréhension, explique Marina, matelot à bord. Je suis fière…et heureuse !" 

Parmi les autres impatients, le capitaine de vaisseau Marc-Antoine de Saint-Germain, commandant du porte-avions nucléaire : "C’est l’aboutissement de quelques mois d’efforts après une refonte complète du bâtiment qui a duré 18 mois, indique l’officier. Elle a commencé en janvier 2017, s’est terminée en septembre 2018…"

Appareiller aujourd’hui avec l’ensemble des frégates françaises et étrangères, partir en mission et revenir dans le jeu opérationnel est un vrai plaisir pour l’ensemble des marins du porte-avions.

CV Marc-Antoine de Saint-Germain

à franceinfo

Pour mener à bien cette mission Clémenceau, le Charles de Gaulle embarque notamment vingt Rafale Marine, et sous la houlette du capitaine de frégate Christophe Charpentier, 500 marins du ciel formés tout particulièrement. Catapultage et appontage, décoller et se poser exigent en effet un savoir-faire. "C’est ce qui nous différencie de nos camarades de l’armée de l’air, explique Christophe Charpentier. Le catapultage, c’est de la vapeur admise à très haute pression dans un piston, qui fait passer l’avion en moins de deux secondes de zéro à 300 km/h sur une distance de 70 mètres. C’est un sacré coup de pied aux fesses !"

Les avions atterrissent à 300 km/h sur la piste

Pour la partie appontage, il y a énormément d’attention pour arriver en toute sécurité sur le porte-avion. "Vous arrivez sur une pente, comme si vous glissiez, décrit Christophe Charpentier. Vous passez à trois mètres au-dessus de l’arrière du porte-avions pour atterrir sur une piste qui n’est pas très large." Le tout en pilotant un avion avec une précision de 3 km/h sur une phase qui est très rapide puisque le porte-avions avance à quelque 50 km/h tandis que l’avion, lui, est lancé à 300 km/h sur le monstre d’acier.

Première étape : la Méditerranée, au large de la Syrie, pendant un mois, pour surveiller, protéger, recueillir du renseignement, voire intervenir sur le dernier réduit de Daech.

Après 18 mois de rénovation, le porte-avions Charles de Gaulle reprend la mer avec ses 2 000 marins

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