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Menaces de mort, injures, allusion au nazisme : une association de femmes de policiers alerte sur l'augmentation des insultes envers leurs familles

Christophe Castaner "n'a jamais su entendre l'émotion des familles et n'a jamais osé recevoir notre association malgré nos diverses demandes", déplore la porte-parole de l'association Femmes des forces de l'ordre en colère, Perrine Sallé, vendredi 12 juin sur franceinfo.

Article rédigé par franceinfo
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Le logo de la police nationale sur la tenue d'un officier, lors d'un rassemblement de policiers contre les annonces de Christophe Castaner sur les violences policières, le 11 juin 2020 à Nice (Alpes-Maritimes). (VALERY HACHE / AFP)

"On retrouve des portes de domiciles taguées dans des appartements, avec des messages de type 'mort aux flics'". La porte-parole de l'association Femmes des forces de l'ordre en colère, Perrine Sallé, témoigne vendredi 12 juin sur franceinfo de l'augmentation des insultes envers les familles des policiers, accusés de racisme systémique. "A Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), on a vu fleurir 18 appels au meurtre sur les murs des habitations. On va aussi retrouver dans nos boîtes aux lettres des messages d'injures et de menaces de mort."

franceinfo : Le soupçon de racisme dans la police a-t-il des conséquences sur les familles des agents et agentes ?

On retrouve des portes de domiciles taguées dans des appartements, avec des messages de type "mort aux flics". A Ivry-sur-Seine, on a vu fleurir 18 appels au meurtre sur les murs des habitations. On va aussi retrouver dans nos boîtes aux lettres des messages d'injures et de menaces de mort.

Une femme de CRS, lorsque son mari, pendant le confinement, est parti en déplacement pour la sécurité des Français, a retrouvé dans sa boîte aux lettres un message disant 'mort aux flics, femme de flic tu vas crever'.

Perrine Sallé, porte-parole de Femmes des forces de l'ordre en colère

sur franceinfo

Ça a lieu de façon régulière. C'est quelque chose d'assez récurrent qui va être alimenté par un certain culte anti-flic. Mais effectivement, là, depuis les dernières manifestations, ça change, on n'est plus des "putes à flics", mais on est des espèces de fascistes, on est mariées avec des personnes racistes, on est mariées avec la milice SS. Des mots extrêmement forts, douloureux. Et puis, on a pu voir fleurir sur les réseaux sociaux des "vous serez tondues comme en 1940" parce qu'on est femmes de flics.

Êtes-vous tout de même rassurée par les propos du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner ?

Le premier flic de France tourne le dos à ses effectifs, et il tourne le dos aussi à nos familles. Accuser nos hommes et nos femmes des pires insanités, leur refuser la présomption d'innocence et j'en passe, fait peser aussi une très lourde présomption de culpabilité sur nos familles, parce qu'aujourd'hui on est harcelés, menacés, injuriés. C'est pourquoi on est aussi extrêmement remontés. Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur, a toujours refusé de nous entendre, refusé d'entendre notre émotion puisque l'émotion dépasse les règles juridiques. Il n'a jamais su entendre l'émotion des familles et n'a jamais osé recevoir notre association malgré nos diverses demandes.

Qu'est-ce qui est le plus difficile à vivre aujourd'hui ?

Aujourd'hui, c'est la solitude qui est la plus difficile à vivre. On avait l'habitude que la population aime ou déteste tour à tour la police nationale. Ils sont applaudis en 2015, ils se font cracher dessus en 2016, ils se font même brûler en 2016. Mais aujourd'hui, on a même le premier flic de France qui tourne complètement le dos à ses effectifs et à leur famille, qui ne prend même pas la peine de répondre aux revendications de nos hommes et de nos femmes, et qui ne nous assure même pas la sécurité de pouvoir être sûres que notre intégrité physique et personnelle ne sera jamais atteinte.

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