Ultradroite : que préparait l’Action des forces opérationnelles ?
À la suite des attentats de 2015, des activistes de l’ultra-droite se regroupent au sein de l’Action des forces opérationnelles (AFO). Comment le groupe se forme-t-il ? Quelles sont leurs revendications ?
Au moment des attentats de 2015, un nouveau groupuscule s’agite à la droite de la droite. Son leader est un général à la retraite, Antoine Martinez. Derrière ce dernier, un collectif au nom guerrier, les VPF, les "Volontaires pour la France". "C’est un groupe d’extrême-droite qui va se monter après la série d’attentats et qui va avoir velléité de préparer les gens à servir la France", explique Maxime Macé, journaliste spécialiste de l’extrême-droite.
"C’est un groupe qui veut s’opposer à l’islamisation"
"C’est un groupe qui veut s’opposer à l’islamisation, qui cultive une idée, un peu militaire dans son style, mais ensuite, il y a les attentats de novembre 2015 et là, il y a une partie des militants qui vont commencer à se dire que parler ça ne suffit pas, qu’il faut agir", précise Nicolas Lebourg, historien, spécialiste de l’extrême-droite. Un homme aurait prôné ce changement de stratégie, selon les enquêteurs. Il s’appelle Guy Sibra, 67 ans. En octobre 2017, l’ancien policier quitte les VPF pour fonder AFO, "Actions des forces opérationnelles". Il est rejoint par un ingénieur, une sophrologue, un ancien gendarme, un professeur, et même un attaché d’ambassade. Près d’une cinquantaine de personnes vont rejoindre AFO.
Extrait de "France : l’ultradroite passe aux actes", un reportage diffusé dans "Complément d'enquête" le 29 avril 2021.
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