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Inscription des savoir-faire du parfum de Grasse au patrimoine de l’Humanité : "Une joie immense", un "événement historique", se réjouit le maire

Jérôme Viaud estime que cela va permettre "de protéger ce travail des générations passées, cet héritage", et de "mettre en lumière sur le plan mondial" la ville de Grasse.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Cueillette de jasmins à Grasse, dans les Alpes-Maritimes. (PASCAL GUYOT / AFP)

"C’est une joie immense d’apprendre cette belle nouvelle, cet événement historique pour la ville de Grasse, pour la France et pour l’humanité", a réagi sur franceinfo Jérôme Viaud, maire LR de Grasse, dans les Alpes-Maritimes, alors que  les savoir-faire liés au parfum de Grasse ont été inscrits, par l'Unesco, au patrimoine culturel immatériel de l’humanité mercredi 28 novembre.

"Ça va permettre d’abord de protéger ce travail des générations passées, cet héritage. Cela va permettre de mettre en lumière sur le plan mondial notre ville de Grasse et notre colonne vertébrale autour du parfum et cela va créer une dynamique ambitieuse génératrice d’échanges, de fréquentation pour notre ville et de la reconnaissance", a ajouté le maire de la ville.

franceinfo : Êtes-vous heureux de cette nouvelle ?

Jérôme Viaud : [Je suis] un maire plus qu’heureux, c’est une joie immense d’apprendre cette belle nouvelle, cet événement historique pour la ville de Grasse, pour la France et pour l’humanité, pour cette démarche qui vient reconnaître ces savoir-faire que toutes les personnes de la filière nous ont transmis. C’est toute la filière des agriculteurs de la culture de la plante à parfums, des experts en matières premières ou des grands nez qui ont tous été dans cette démarche initiée il y a plus de dix ans par [l'ancien maire] Jean-Pierre Leleux. Aujourd’hui, c’est une belle reconnaissance du travail.

Que va permettre ce classement ?

Ça va permettre d’abord de protéger ce travail des générations passées, cet héritage. Cela va permettre de mettre en lumière sur le plan mondial notre ville de Grasse et notre colonne vertébrale autour du parfum et cela va créer une dynamique ambitieuse génératrice d’échanges, de fréquentation pour notre ville et de la reconnaissance.

A l’origine ce parfum est arrivé à Grasse pour cacher l’odeur du cuir des tanneurs, n’est-ce pas ?

Absolument, ces chemins d’eau qui parsemaient la ville de Grasse permettaient de laver la peau des bêtes, le cuir. Il y avait des odeurs. Pour les masquer, on a utilisé, petit à petit, des produits naturels pour changer l’odeur de ces cuirs.

Y-a-t-il moins d’exploitation qu’avant ?

Il y a eu un phénomène d’abandon de terres agricoles pendant tout le 20e siècle. [Aujourd'hui] nous avons sanctuarisé 70 hectares de plantes à parfums pour réintroduire la culture de la rose centifolia, du jasmin, de la tubéreuse, de toutes ces plantes nobles qui ont fait l’histoire de la ville. Et on est dans un processus d'inversion, avec un retour à la nature, aux produits naturels.

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