L'exposition "Cités millénaires" redonne vie à des cités détruites par Daesh
Une exposition proposée par l'Institut du Monde Arabe permet de redécouvrir, grâce à des images 3D, quatre cités victimes de destructions et de pillages ces dernières années, notamment par le groupe Etat islamique.
Redonner vie à quatre cités millénaires grâce aux images 3D : c’est ce que propose l’Institut du Monde Arabe dans une exposition jusqu'au 10 février 2019. Ces quatre cités, victimes ces dernières années de destructions et de pillages ont pour nom Mossoul, Alep, Palmyre et Leptis Magna, otages des conflits irakiens, syriens et lybiens.
Le visiteur plonge au coeur de ces villes, en immersion totale, grâce aux images réalisées par la start up française Iconem, projetées sur des écrans géants. "Il y a un choc très puissant des images. On entre quasiment en empathie avec certains sites", explique Aurélie Clemente-Ruiz, la commissaire générale de l’exposition.
Promouvoir la conservation de ce patrimoine
Les images de Mossoul sont spectaculaires et bouleversantes. Ce sont celles d’une ville en ruines dont les principaux monuments religieux ont été détruits par le groupe Etat islamique : la mosquée Al Nouri, l’église Notre Dame de l’heure... Ces destructions en rappellent d’autres : celles du site antique de Palmyre en Syrie, dont on découvre les images tournées par Iconem à l’aide de drônes en 2016. Les temples de Bêl et de Baalshamin avaient déjà été dynamités, mais ils reprennent vie sous nos yeux grâce aux archives et à la 3D.
Ces images sont un outil pour sensibiliser les visiteurs à l’indispensable sauvegarde de ce patrimoine exceptionnel et mobiliser la communauté internationale. "Ces sites font partie du patrimoine de l'humanité. Tout le monde doit se sentir concerné dans la conservation de ces sites-là", détaille Yves Ubelmann, le président d’Iconem. "J'ai visité chacun de ces sites. Les gens qui travaillent sur place au quotidien ont des moyens dérisoires. Ils ont besoin de notre attention et de notre engagement."
Une expérience de réalité virtuelle
Et pour que les visiteurs, notamment les jeunes, s’approprient encore un peu plus ces sites, une expérience de réalité virtuelle leur est proposée à la fin du parcours. "Avec un casque, on est transporté dans six monuments différents. Ce n'est pas anecdotique : on ajoute quelque chose à l'expérience. On est d'autant plus touché que l'on vit ce patrimoine", raconte Aurélie Clemente-Ruiz.
Impossible en effet de rester insensibles à ces quelques pas virtuels dans le souk d’Alep, dans les ruines de la mosquée Al Nouri ou dans la si belle basilique de Leptis Magna.
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