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Vidéo "Je crois qu'on est tous prisonniers de cette représentation hyper clichée de l'hétérosexualité", estime Ovidie

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Durée de la vidéo : 6 min
La question du consentement, le sexisme intégré, la provenance de nos fantasmes… Trois ans après #MeToo, Ovidie questionne la sexualité hétérosexuelle à travers 14 lettres qu'elle adresse aux hommes. Extrait.
VIDEO. "Je crois qu'on est tous prisonniers de cette représentation hyper clichée de l'hétérosexualité", estime Ovidie La question du consentement, le sexisme intégré, la provenance de nos fantasmes… Trois ans après #MeToo, Ovidie questionne la sexualité hétérosexuelle à travers 14 lettres qu'elle adresse aux hommes. Extrait. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

La question du consentement, le sexisme intégré, la provenance de nos fantasmes… Trois ans après #MeToo, Ovidie questionne la sexualité hétérosexuelle à travers 14 lettres qu'elle adresse aux hommes. Extrait.

Lettre à celui qui m'a pénétrée en plein sommeil. "Il y a ceux qui tentent leur chance et qui renoncent si on fait semblant de ne pas se réveiller. Il y a ceux qui peuvent accepter un "non, je n'ai pas envie" sans se vexer et qui cesseront séance tenante. Il y a ceux qui insistent avec quelques caresses, qui essaient de glisser un doigt ou deux mais qui se ravisent si on exprime un refus en serrant les jambes. Et puis il y a ceux, comme toi cette nuit-là, pour qui "qui ne dit mot consent", qui baisse tout de même la culotte et qui y vont." 

Cette lettre est extraite du livre d'Ovidie illustré par Diglee : "Baiser après #MeToo : Lettres à nos amants foireux". "Je n'ai pas une femme dans mon entourage à qui, voilà, qui n'a pas déjà été pénétrée alors qu'elle était en train de dormir. Et c'est vachement intéressant parce que techniquement, c'est quand même un viol cette histoire, parce qu'on dort, on n'est pas là", estime Ovidie. Dans 14 lettres, Ovidie s'adresse aux hommes et invite à questionner la sexualité hétérosexuelle trois ans après le début du mouvement #MeToo. "La forme épistolaire en fait, elle est venue parce qu'il y avait comme une sorte de sensation parfois de ne pas avoir su réagir sur l'instant, d'être dans une situation un peu de torpeur, de stupéfaction où on se dit "je sens que cette situation me déplaît, mais je ne sais pas exactement comment le verbaliser."", explique Ovidie.

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