: Vidéo Olivier Roellinger raconte les traumatismes de son passé
Après avoir traversé de nombreuses épreuves, il est aujourd’hui un chef étoilé reconnu. Pour Brut, Olivier Roellinger accepte de se confier sur son passé et explique en quoi cela a été une motivation pour se lancer dans la cuisine.
“La vie est un cadeau. Parfois, elle est cruelle et difficile, mais c'est quand même un cadeau. Donc il faut la prendre à bras-le-corps.” Abandonné par son père à 12 ans, tabassé et laissé pour mort à ses 21 ans, la vie du chef cuisinier triplement étoilé Olivier Roellinger n’a pas toujours été facile. Mais ces épreuves traversées ont changé sa perception du monde et l’ont poussé à réaliser ses rêves.
“Les choses les plus douloureuses permettent ensuite d'apprécier encore un peu plus la vie”
“Il m'est arrivé plein de peines dans la vie. Mais j'ai réussi, j'ai eu la chance de pouvoir les surmonter. La vie, goûtez-la à pleines dents et prenez-la dans les bras.” Le chef cuisinier triplement étoilé Olivier Roellinger a enduré plusieurs moments difficiles. Très jeune, il connaît l’abandon de son père, alors qu’il est seulement âgé de 12 ans. “Il a voulu vivre une autre vie. Puis moi, j'ai refusé de rencontrer celle qui avait pris la place de ma mère, si bien qu’on ne s'est plus parlé à ce moment-là. Il pouvait me croiser, mais on ne se disait plus bonjour. Il n’y avait plus d'anniversaires, il n’y avait plus de Noël. Il n’y avait plus rien. Et ça a duré plus de 35 ans.”
Une dizaine d’années plus tard, il subit un nouveau traumatisme: une tentative d’homicide commise par une bande de 5 jeunes garçons. Il est tabassé et laissé pour mort par ses agresseurs. “5 jeunes garçons me tabassent. Je vais me retrouver totalement massacré : triple fracture de la jambe gauche, double fracture de la jambe droite, bassin fracturé, fracture du crâne… Et là, on m’a très vite fait comprendre que je n’étais pas certain de remarcher un jour.” Malgré plusieurs jours dans le coma et un fauteuil roulant, Olivier Roellinger n’a pas perdu espoir. Réconforté par ses proches autour de dîners, il comprend à ce moment son intérêt pour la cuisine. “Ce bonheur qu'on avait atteint à table avec ces copains, ces copines, ces sourires, ces parfums, ces partages. Je me dis : ‘Le bonheur, c’est sur la table.’”
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