Affaire Omar Raddad : vers un rebondissement judiciaire ?
Omar Raddad saura jeudi 13 octobre s’il a droit à un nouveau procès. Le jardinier, condamné pour le meurtre de Ghislaine Marchal puis gracié, a déposé une requête en révision et espère que les coupables seront retrouvés.
Et si la clé du mystère Raddad avait été oubliée sur les étagères du palais de justice de Grasse (Alpes-Maritimes) pendant vingt ans ? Une enquête secrète sur un petit bar de Cagnes-sur-Mer, auquel Ghislaine Marchal, la victime, avait ses habitudes, a été menée. À sa tête, deux figures du banditisme niçois, qui pourraient être mêlées au meurtre de la sexagénaire. En septembre 2002, une femme dit aux gendarmes de Nice que Ghislaine Marchal est une habituée du bar en question, au point d’en tutoyer les patrons. Elle affirme que ce sont eux qui ont organisé le cambriolage chez la victime.
Une informatrice fiable
Selon Jean-Michel Décugis, journaliste et co-auteur d’un livre sur l’affaire, l’informatrice dit avoir "vu arriver, notamment Marcel B. recouvert de sang, le jour même du meurtre de Ghislaine Marchal." Les gendarmes pensent l’informatrice fiable, mais n'avaient pas été autorisés par le procureur à poursuivre leur enquête deux ans après le début de celle-ci. "Peut-être que cela aurait pu l’innocenter ou apporter des éléments qui confirmaient les dires d'Omar Raddad", confie l’un des gendarmes. Il se demande pourquoi son enquête est restée secrète. Les deux suspects sont depuis décédés, mais l’avocate d’Omar Raddad demande des expertises.
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