: Vidéo "Je suis son obsession" : Julia porte plainte contre son ex-compagnon qui lui a envoyé 800 mails
Des policiers spécialisés de la brigade de la protection de la famille du 15ème arrondissement de Paris recueillent la parole des femmes.
Chaque année 225 000 femmes sont victimes de violences physiques, sexuelles ou psychologiques. En un an, leurs plaintes ont augmenté de 30% dans la région parisienne et de 20 % dans le reste du pays. Honte, culpabilité, peur, il n'est pas toujours facile pour ces femmes de pousser la poste d'un commissariat ni d'oser porter plainte.
Pendant trois mois les journalistes d'Envoyé spécial se sont immergés dans le quotidien de la brigade de la protection de la famille du 15 ème arrondissement de Paris. Huit policiers spécialisés aident les femmes à passer un cap essentiel celui où elles osent libérer leur paroles et porter plainte.
Julia a peur, elle est harcelée par son ancien conjoint. Des centaines de mails, des visites noctures, des menaces, depuis leur rupture son ex-compagnon ne cesse de la poursuivre. Autrefois plus ou moins toléré, le harcèlement amoureux est aujourd'hui reconnu comme un délit. La jeune femme a déjà déposé deux mains courantes mais accompagnée par un policier spécialisé elle franchit le pas et décide de porter plainte. Si le harcèlement ne conduit pas toujours à des violences physiques, il en est souvent le signe annonciateur.
Le harceleur de Julia auditionné par les policiers a du mal à comprendre ce qu'on lui reproche. Mais les faits sont graves. Avec l'accord du parquet, Fréderic le policier qui suit l'affaire le place en garde à vue pour 24h. "Qu'est ce qui nous dit qu'un jour la personne ne va pas passer à l'acte et commettre un crime passionnel" explique le policier.
Depuis la semaine dernière, le harceleur de Julia a été jugé et condamné à trois mois de prison avec sursis et à verser 1500 euros de dommages et intérêts. Julia, elle, a déménagé, la jeune femme n'a plus de nouvelles de son ex-compagnon.
Chaque année 60 000 femmes portent plainte pour harcèlement et violence, l'an dernier seulement 17 000 hommes ont été condamnés.
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