L'avocat Michel Tubiana, président d'honneur de la Ligue des droits de l'homme, est mort
Ce défenseur des droits humains avait notamment plaidé au procès de Maurice Papon en tant que partie civile et été l'une des chevilles ouvrières de l'opération de désarmement de l'organisation séparatiste basque ETA.
"Un phare, toujours disponible et toujours clairvoyant." Ce sont les mots sur Twitter de la Ligue des droits de l'homme pour rendre hommage à son président d'honneur, Michel Tubiana, mort samedi 2 octobre à l'âge de 69 ans. L'association déplore la disparition d'un "militant infatigable de la défense des droits de l'homme".
Secrétaire général de la LDH entre 1984 et 1995, Michel Tubiana avait succédé à Henri Leclerc à la présidence de l'association entre 2000 et 2005, avant de devenir président d'honneur. Il était par ailleurs président d'honneur d'EuroMed Droits et ancien vice-président de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), peut-on lire dans un communiqué.
Communiqué | La #LDH, réunie ce jour en Comité central, a la très grande douleur d’annoncer la disparition de Michel Tubiana. Avocat, militant infatigable de la défense des droits de l’Homme en France et dans le monde, il était un des maillons essentiels de la #LDH. pic.twitter.com/sR5BV3WRhq
— LDH France (@LDH_Fr) October 2, 2021
En robe noire, Michel Tubiana a notamment plaidé en tant que partie civile au procès de Maurice Papon en 1998, ou encore défendu le cofondateur du groupe armé d'extrême gauche Action directe Jean-Marc Rouillan.
Il a été l'un des "artisans de la paix", membres de la société civile et chevilles ouvrières de l'opération de "désarmement" de l'organisation séparatiste basque ETA. Il a aussi appartenu au collectif Bake Bidea, qui milite pour les droits des prisonniers basques. Plus récemment, il a été l'avocat de deux camarades de Clément Méric, étudiant antifasciste tué dans une rixe avec des skinheads d'extrême droite à Paris en 2013.
"On est effondrés, on perd un grand homme qui, par son intelligence, son acuité intellectuelle et sa vivacité d'esprit, était véritablement une référence pour la Ligue, a réagi auprès de l'AFP Malik Salemkour, actuel président de la LDH. Il était encore très investi", "en alerte en permanence sur l'actualité et il nous aiguillonnait en permanence pour qu'on soit rigoureux, fermes, au regard du droit et des valeurs fondamentales".
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