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Maltraitance animale : les risques encourus

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Maltraitance animale : les risques encourus
Maltraitance animale : les risques encourus Maltraitance animale : les risques encourus
Article rédigé par franceinfo
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En France, la maltraitance animale est très peu punie par la loi. Quelles sont les peines encourues prévues ?

Si on fait du mal à un chien ou à un chat, qu'est-ce qu'on risque ? Fin août 2018, la mort de Fudji, un chien brûlé vif en Saône-et-Loire, mobilise la Toile. Les internautes réclament une peine exemplaire. Fudji, le berger allemand a été aspergé puis enflammé par la compagne de son propre maître. Une femme pourtant éleveuse de chiens non professionnelle. Une pétition est lancée pour que le crime contre un animal soit reconnu par la loi. L'auteur de ce type de violences n'est pas toujours condamné par la justice. "Très peu d'affaires donnent lieu à une condamnation", explique Olivier Le Bot, professeur, spécialiste du droit animalier.

L'animal domestique, un être vivant sensible

Une peine importante c'est par exemple celle de la mi-août 2018. Deux mois ferme pour un homme de 34 ans qui a jeté son chiot du quatrième étage, parce que sa compagne l'avait quitté. Est-ce que c'est assez ? En tout cas, c'est rarissime. On part de très loin. Il faudra attendre 2015 pour que l'animal domestique ne soit plus considéré comme un objet mais comme un être vivant sensible. Pour les sanctions pénales en revanche, rien ne change. C'est au maximum deux ans de prison ferme et 30 000 € d'amende pour sévices graves et actes de cruauté envers les animaux. Mais jamais la justice n'a condamné quelqu'un à deux ans de prison ferme. Le maximum ? Un an ferme en février 2014, pour un Marseillais des quartiers Nord qui avait lancé le chat Oscar. Bonne nouvelle : la société change et fait bouger la justice.

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