Toulouse : une étudiante de Sciences-Po porte plainte pour viol, une enquête préliminaire est ouverte
Juliette, 20 ans, affirme dans une longue lettre publiée sur les réseaux sociaux, avoir été violée par un autre étudiant lors de son intégration à Sciences-Po Toulouse.
Une jeune femme de 20 ans indique avoir été violée par un autre étudiant lors de son intégration à l'Institut d'Études Politiques de Toulouse, rapporte France Bleu Occitanie, mardi 9 février. Une enquête préliminaire a été ouverte par le procureur de la République de Toulouse.
"Je ne pensais jamais parler"
Juliette, une étudiante de 20 ans, affirme dans une longue lettre publiée sur les réseaux sociaux, avoir été violée par un autre étudiant lors de son intégration à Sciences-Po Toulouse. Le témoignage a été diffusé sur Twitter et Instagram par Anna Toumazoff, une militante féministe qui avait déjà dénoncé il y a plusieurs mois les viols dans les VTC. Elle-même est ancienne diplômée de l'Institut d'Etudes Politiques (IEP).
Les écoles Sciences Po couvrent les violeurs, font taire les victimes, et apprennent à tous les autres la loi du silence.
— Anna Toumazoff (@AnnaToumazoff) February 8, 2021
Ne nous étonnons pas de l’état de notre classe politique au vu de ce qu’on leur enseigne. Tous les témoignages ici https://t.co/NtE5ter0fi#SCIENCESPORCS pic.twitter.com/411Fj4Hygs
Juliette raconte que son rêve d'intégrer Sciences Po "s'est transformé en cauchemar". La jeune fille explique que les faits remontent à 2018 mais qu'il lui a fallu du temps pour trouver le courage de témoigner. "Je ne pensais jamais parler, j'avais décidé de tout enfoui en moi et de me forcer à oublier, mais c'est trop fort, trop gros, trop dur pour être caché", écrit-elle.
L'étudiante a déposé plainte au commissariat de Toulouse le samedi 6 février, confirme à France Bleu Occitanie le procureur de la République de Toulouse. Dominique Alzéari annonce avoir "immédiatement fait diligenter une enquête en la forme préliminaire, confiée à la brigade de la famille et des mineurs de la DDSP de Toulouse".
#sciencesporcs
— Marylou Hamm (@H_Marylou) February 9, 2021
Les témoignages résonnent avec tant de souvenirs effroyables, en quelques années à l’IEP. Nombre d’entre nous ont eu envie de quitter (ou l’ont fait, d’une façon ou d’une autre) cet environnement lugubre.
Soutien aux camarades, que les choses changent, enfin !
Dans sa lettre, Juliette appelle les autres potentielles victimes à rompre l'omerta. Depuis la publication sur les réseaux sociaux, les messages sont très nombreux, venus d'autres IEP de France, avec le hashtag #SciencesPorcs.
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