: Vidéo Complément d'enquête. Harcèlement sexuel au travail : prud'hommes ou pénal ?
Dans la majorité des cas, les femmes qui dénoncent un harcèlement sexuel au travail sont licenciées. Saisir les prud'hommes plutôt que porter plainte au pénal, c'est le conseil de l'Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail. Extrait de "Complément d'enquête".
Une femme sur cinq a fait face à du harcèlement sexuel dans sa vie professionnelle. Dans 90% des cas, les plaintes sont classées sans suite − et la victime souvent licenciée. Cet extrait de "Complément d'enquête" explique pourquoi recourir à la justice pénale n'est pas forcément le meilleur choix.
Dans les locaux parisiens de l'Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT), les juristes suivent une centaine de dossiers par an. Marilyn Baldeck, déléguée générale de l'AVFT, conseille aux victimes de saisir le Conseil des prud'hommes.
Pour les prud'hommes, pas besoin de preuve directe
En effet, en cas de procédure pénale, le parquet filtre les plaintes, qui n'aboutissent pas forcément à un procès. Celui-ci est automatique quand le Conseil des prud'hommes est saisi. La procédure est donc moins astreignante.
En outre, les juges des prud'hommes sont plus à l'écoute. Enfin, il est demandé à la victime non d'établir une preuve directe et complète du harcèlement, mais des faits. De petits éléments mis bout à bout laissant présumer l'existence d'un harcèlement sexuel peuvent donc suffire.
Extrait de "Métro, boulot, sextos", diffusé dans "Complément d'enquête. Sexe et pouvoir : que cache l'affaire Baupin ?", à voir le 23 juin 2016.
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