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Aisne : pour sauver sa discothèque, elle ouvre un marché de producteurs sur le parking

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Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Des fruits et légumes, du saucisson ou du fromage : pour tenir jusqu’à la réouverture et ne pas perdre sa discothèque, Priscillia Huppe a décidé de se reconvertir dans la vente de produits locaux. Plusieurs fois par semaine, elle installe son étal sur le parking de l’établissement. #IlsOntLaSolution

Priscillia Huppe a fait ses comptes : les aides gouvernementales seules ne lui permettaient pas de continuer à payer les charges de son établissement fermé depuis des mois. La crainte de devoir déposer le bilan avant la réouverture était de plus en plus grande. Elle a donc choisi une reconversion temporaire : "On n’a pas trop le choix, il faut qu’on sauve le bébé là derrière. Du coup, je me suis lancée dans les produits locaux, régionaux, pour pouvoir tenir debout".

Un tiers des discothèques menacées

Pour Priscilla, il s'agit de tenir debout et sortir la tête de l’eau. Le coup a été d’autant plus rude qu’elle venait d’ouvrir sa discothèque créée dans un ancien magasin réhabilité à Tergnier dans l'Aisne. La sono et les boules à facettes n’auront tourné que quelques jours avant qu’un long silence s’installe. "J’ai fait une grosse dépression. J’avais l’impression de ne servir à rien, à plus rien. Tout était en train de s’écrouler. C’est aussi pour voir du monde, parce que je m’étais plus ou moins renfermée sur moi-même. Je ne sortais plus, je ne bougeais plus. Si je n’avais pas trouvé cette alternative, je pense que ça aurait mal fini".

Et Priscillia peut compter sur les habitants qui ont tout de suite répondu présent. Des clients qui depuis l'ouverture il y a environ un mois, forment une chaîne de solidarité autour d’elle pour faire tourner son petit marché de producteurs. Et lui apporter ce complément de revenus indispensable grâce auquel elle peut désormais envisager un peu plus sereinement les semaines ou mois à attendre encore avant la réouverture. Une bonne nouvelle dans un secteur totalement sinistré. Selon les professionnels de la nuit, un tiers des discothèques dans le pays pourraient ne pas rouvrir à l’issue de la crise. 

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