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Covid-19 : "Nous n’avons pas un euro d’aide", le secteur de la restauration dans l’événementiel à l’arrêt lance un "appel au secours"

Les extras, maîtres d'hôtel et cuisiniers demandent un statut d'"intermittents de la restauration". "Les gens ont travaillé 2,5% de ce qu'ils font d'habitude depuis neuf mois maintenant", plaide l’Organisation du personnel de la restauration dans l’événementiel.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Les extras de la restauration avaient déjà manifesté le 30 juin 2020. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

"Nous avons une population qui a déjà disparu à plus ou moins 50%, étant donné qu'il a fallu survivre et que nous n'avons pas un euro d'aide depuis le démarrage de ce Covid", a souligné mardi 13 octobre sur franceinfo François Choux, porte-parole de l’Organisation du personnel de la restauration dans l’événementiel (OPRE), dont environ 300 membres ont mené une opération escargot mardi matin sur le périphérique parisien. "On appelle tout simplement au secours pour que notre secteur d'activité ne disparaisse pas dans toute sa largesse", a-t-il expliqué. Les maîtres d'hôtel et cuisiniers de l'événementiel souhaitent notamment bénéficier du statut d'"intermittents de la restauration".

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franceinfo : Qu'attendez-vous du gouvernement ?

François Choux : Nous attendons déjà d'être reçus et d'être écoutés, plutôt que de nous laisser mourir alors que nous avons fait plusieurs manifestations, dont une le 24 juin avec quasiment 1 000 personnes sur le parvis de la mairie de Paris. Nous avons une population qui a déjà disparu à plus ou moins 50%, étant donné qu'il a fallu survivre et que nous n'avons pas un euro d'aide depuis le démarrage de ce Covid. On appelle tout simplement au secours pour que notre secteur d'activité ne disparaisse pas dans toute sa largesse. Alors, monsieur le Premier ministre, monsieur le Président, madame la ministre du Travail, recevez-nous, faites quelque chose pour nous parce que l'événementiel, ça concerne toutes les Françaises et les Français. On s'occupe de toutes les fêtes religieuses, de tous les grands salons qui font briller la France sur le territoire national et à l'international. Qui seront les gens qui nous remplaceront une fois que les talents auront disparu ?

Vous avez donc organisé une opération escargot sur le périphérique parisien. Il faut en arriver là pour espérer se faire entendre, selon vous ?

C'est malheureux à dire, mais après avoir fait plusieurs manifestations propres et intelligentes, nous en sommes arrivés à une manifestation non déclarée parce que le gouvernement ne nous entend pas, ne nous écoute pas, alors que c'est le premier à utiliser nos services à l'Élysée, à Matignon, dans les ministères... Donc, on a du mal à comprendre qu’il ne nous voie pas.

L'événementiel fait vivre combien de personnes en temps normal ?

En tant que maîtres d'hôtel et cuisiniers, on est aux alentours de 20 000 sur tout le territoire français. Et aujourd'hui, on estime que 10 000 sont déjà partis pour tenter de survivre et de faire des petits boulots, pour pouvoir nourrir leurs enfants et se nourrir eux-mêmes.

Grosso modo, les gens ont travaillé 2,5% de ce qu'ils font d'habitude depuis neuf mois maintenant. 

François Choux, porte-parole de l’OPRE

à franceinfo

Vous souhaitez donc bénéficier, par exemple, du même système que les intermittents du spectacle ?

On voudrait bénéficier de ce qu'on a eu, il fut un temps. En 2014, nous étions intermittents de la restauration. Il faut savoir que le gouvernement avait le spectacle dans le collimateur et il a décidé de faire sauter toutes les annexes dont on faisait partie. Comme nous n'avons pas de syndicats forts pour nous représenter, on s'est fait couper la tête sans pouvoir rien dire. Aujourd'hui, nous ne comprenons pas pourquoi notre branche, qui était excédentaire à l'époque, a tout simplement disparu. Il faut impérativement que nous soyons reconnus, et pour être reconnus, il faut qu'on soit enfin classifiés comme intermittents de la restauration.

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