Hôtellerie-restauration : confronté à une pénurie de personnel, l'Umih cherche des saisonniers en Tunisie
Plus de 200 000 postes saisonniers pourraient être non-pourvus cet été en France. Face à cette pénurie de main d'œuvre, l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih) souhaite recruter du personnel en Tunisie pour l'été.
L'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih) discute depuis six mois avec le ministère français de l'Intérieur et l'équivalent de Pôle emploi en Tunisie. À l'approche de l'été, les restaurateurs et les hôteliers français craignent de manquer de bras. Malgré la hausse de 16% des plus bas salaires, négociée en décembre dernier, l'Umih, principale organisation du secteur, s'inquiète. Plus de 200 000 postes saisonniers pourraient être non pourvus cet été, soit deux fois plus que les années précédentes. Alors, l'Umih regarde vers la main-d'œuvre étrangère.
L'Umih envisage d'embaucher pour l'été des jeunes Tunisiens diplômés d'écoles spécialisées de l'autre côté de la Méditerranée et qui ne trouvent pas de travail dans leur pays. Ils pourront déposer leur candidature sur une plateforme de recrutement. "On commence par la Tunisie, parce que c'est eux qui sont demandeurs", explique Thierry Grégoire, le président de l'Umih saisonniers qui porte le projet. "Puis il y a de bonnes pratiques administratives et juridiques avec eux, et l'objectif, c'est qu'en 2023, on ait des milliers et des milliers de candidatures."
"Pour nous c'est un tuyau supplémentaire qui doit nous permettre de réduire la fracture du recrutement. On a une vraie pénurie de gens qui candidatent et c'est ça qu'on doit réduire."
Thierry Grégoire, président de l'Umih saisonniersà franceinfo
Les saisonniers tunisiens viendront travailler jusqu'à cinq mois maximum. Ils seront payés au moins au Smic, en respectant les grilles de salaire établies dans la branche de l'hôtellerie-restauration. "La contrepartie, c'est qu'il faut absolument que l'entreprise ait cette capacité d'accueil", précise Thierry Grégoire. Autant les saisonniers sédentaires ont de la famille dans le territoire qui peut les loger, autant cette population qui vient de Tunisie, il faut la loger."
Thierry Grégoire en appelle notamment aux pouvoirs publics : proposer des logements à bas coût, afin de réduire la facture payée par les patrons pour héberger leurs saisonniers.
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