Oubliés par le Ségur de la Santé, les salariés du social défilent pour de meilleurs salaires
L'intersyndicale réclame de meilleures conditions de travail et une augmentation de "300 euros minimum pour tous".
"Métier formidable, salaire fort minable." Des milliers de salariés du secteur social, au service d'enfants en danger ou de personnes handicapées ou vulnérables, ont défilé mardi 7 décembre en France pour demander des revalorisations salariales et de meilleures conditions de travail.
Les manifestants répondaient à l'appel d'une intersyndicale CGT-FSU-SUD-CNT, qui réclame une augmentation de "300 euros minimum pour tous". Ils étaient notamment 8 000 à Paris selon les organisateurs, 1 600 à 2 500 à Rennes, selon la préfecture et les syndicats, ainsi que 2 300 à Lille, 1 500 à Lyon, 1 000 à Grenoble, 300 à Reims, selon les préfectures.
"La précarité n'est pas un métier"
"Alerte rouge sur l'action sociale et le médico-social", "la précarité n'est pas un métier", "on fait du social, pas du bénévolat", proclamaient les banderoles. Les salariés en colère - dont beaucoup d'éducateurs spécialisés ou d'assistants sociaux - entendaient notamment protester contre le fait qu'ils n'ont pas bénéficié des revalorisations accordées aux soignants et à d'autres salariés du secteur médico-social dans le cadre du "Ségur" de la Santé.
"Les promesses du Ségur, elles ont été tenues, mais pas pour tous les corps de métiers", a déploré Marc Bregent, 50 ans, croisé dans le cortège à Rennes. "Les kinés les ont eues mais pas les éducateurs spécialisés, ni les éducateurs de jeunes enfants ou les aides psychologiques", a ajouté cet éducateur, coiffé d'un bonnet de Père Noël.
"On en a ras-le bol, y'en a marre. Nous nous sentons totalement exclus, pas considérés", s'est indigné de son côté Samy Ben Amor, moniteur-éducateur dans un foyer pour adultes handicapés à Sartrouville (Yvelines), rencontré dans le défilé parisien.
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