: Vidéo Allemagne. La méthode du "sexage in ovo" "pour éviter le massacre de millions de poussins mâles jugés non rentables
Un procédé unique mis au point par une société allemande permet de détecter le sexe de l'embryon dans la coquille même, avant son développement. D'habitude, les poussins mâles sont gazés ou broyés par dizaines de millions à la naissance chaque année dans le pays... Extrait du magazine "Nous, les Européens" diffusé dimanche 2 février 2020 à 10h45 sur France 3.
La question de savoir s'il est juste ou non de tuer des animaux se pose peut-être en premier lieu dans les élevages de poules pondeuses… où ne sont gardées que les femelles. Les mâles, qui ne sont pas des poulets de chair, sont considérés comme non rentables. A la naissance, ils sont gazés ou broyés vivants, soit 42 millions chaque année rien qu'en Allemagne !
Une entreprise allemande a découvert comment mettre fin à ce scandale. Cette méthode unique au monde, le "sexage in ovo", permet de détecter le sexe des embryons à l'intérieur même de la coquille à couver. Les œufs mâles sont écartés avant leur éclosion et sont réservés à la nourriture destinée aux animaux. Les œufs femelles sont en revanche remis dans les couveuses pour donner naissance à des poules pondeuses : 28 000 d'entre elles ont déjà rejoint un poulailler d'exception dans le nord du pays…
Dix centimes de plus à payer pour épargner des vies animales
Gunnar Leferink, éleveur de poules Respeggt, évolue aujourd'hui dans un univers où il n'y a plus de massacre de poussins mâles : "C'est un sujet politique de plus en plus sensible. Bientôt, abattre des poussins mâles sera interdit partout. Alors, je suis fier d'être parmi les pionniers grâce à cette méthode." Les œufs de cet élevage sont parmi les premiers au monde à être issus de cette nouvelle filière labellisée plus éthique.
Un tampon est apposé sur chaque œuf : "Cette marque est la preuve que cet œuf a été pondu par une poule qui n'est pas concernée par le broyage des poussins mâles", explique un responsable. Ces œufs sont vendus directement aux consommateurs en libre-service dans une petite cabane. Ils peuvent les acheter 1,59 euro la demi-douzaine, contre 1,49 euro habituellement. Soit dix centimes de plus à payer pour épargner des vies animales.
Extrait du magazine "Nous, les Européens" (replay) diffusé dimanche 2 février 2020 à 10h45 sur France 3.
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