Ascoval : la fin de l'espoir pour les salariés ?
Contre toute attente, le plan de reprise de l'aciérie Ascoval de Saint-Saulve, dans le Nord, vient de voler en éclats. Altifort, aurait menti. La société ne dispose pas des fonds nécessaires.
C'est un coup de tonnerre. Les salariés de l'aciérie Ascoval, dans le Nord, viennent de l'apprendre : leur acquéreur n'a pas l'argent nécessaire pour acheter l'usine. L'espoir était pourtant revenu en fin d'année dernière. Ascoval, un fleuron industriel, allait être reprise par le groupe Altifort. L'offre était fiable, parole de ministre. Bruno Le Maire s'appuyait alors sur un rapport d'experts. "L'offre Altifort est une offre solide et une offre crédible", assurait le ministre de l'Économie, le 31 octobre dernier.
"Altifort a trompé tout le monde"
Aujourd'hui, changement de discours. Pour Bercy, "Altifort a trompé tout le monde". Un revirement qui fait suite à une lettre écrite par le repreneur, Bart Gruyaert, le 15 février. Il l'admet : il n'a pas les fonds nécessaires et "il serait déraisonnable d'engager plus en avant le groupe Altifort dans le financement de la société Ascoval". Altifort devait investir 10 millions d'euros, mais il dit que les banques ne le suivent plus. 25 millions d'euros d'un groupe espagnol manquent aussi. Les élus veulent croire qu'il n'est pas trop tard. Sans solution, dans quelques jours, les salariés risquent de ne plus être payés.
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