Florange : Edouard Martin écrit une lettre à François Hollande
"Monsieur le
président, après vos promesses, nous laissez-vous être sacrifiés sans
comprendre, et arrêter cette mécanique à nous broyer ?", écrit Edouard
Martin – figure emblématique de la lutte des salariés de Florange – à François
Hollande.
Selon Édouard
Martin, "on fait payer Florange. Ca fera du bruit mais ça se fera quand même
pense Mittal. Dans notre système français, seul le gouvernement peut l'empêcher.
Le gouvernement laissera t-il faire ?" Il demande notamment à reconsidérer
la question de la nationalisation temporaire.
> Écoutez Édouard Martin : "J'en avais tellement gros sur la patate que j'ai voulu dénoncer "
L'accord très critiqué
Dans ce courrier, le leader de la CFDT conteste l'accord conclu fin novembre entre le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et le numéro un mondial de l'acier :
L'absence de plan social
: "C'est une bonne chose mais ce n'est pas une victoire; Il n'y aura pas de plan social parce que la
pyramide des âges de l'usine conduira au départ naturel de plus de 600
personnes en trois ans. Dès lors, faire un plan social coûterait plus cher à
Mittal qui devrait payer les indemnités de licenciement."L'engagement de Mittal
d'investir 180 millions d'euros à Florange : "Ce montant contient les
dépenses opérationnelles et de maintenance: ce qui reste pour les investissements
stratégiques est insuffisant."Le projet Ulcos de
production d'acier à faible émission de CO2 : "Dire qu'on fera Ulcos,
c'est faux. On nous dira dans deux ans ce qu'in nous dit aujourd'hui : que les
chercheurs n'ont pas trouvé."
Une usine viable
Pour Édouard Martin, "La
vérité, c'est que l'usine de Florange est compétitive, y compris sa filière
chaude, ses hauts fourneaux, son aciérie. Ce n'est pas un slogan syndical.
C'est ArcelorMittal qui le dit en 2011, juste avant de nous arrêter les hauts
fourneaux."
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