Florange : Lakhsmi Mittal promet qu'il va tenir ses promesses
Lakshmi Mittal n'a qu'une parole. C'est en résumé le message que le principal intéressé à chercher à transmettre aux salariés de Florange, dans un courrier diffusé en interne, ce vendredi.
Les hauts-fourneaux mosellans, à l'arrêt depuis plus d'un an, sont au coeur d'un accord, devenu affaire d'Etat, entre le géant indien et le gouvernement français. Promesses d'investissements devenues bancales depuis l'abandon partiel du projet expérimental Ulcos.
Pas de plan social répète Lakshmi Mittal
Mais le patron d'ArcelorMittal répète ses autres obligations : "nous avons convenu avec le gouvernement de l'arrêt provisoire et du non-démantèlement des hauts fourneaux pendant six ans ". Il assure qu'il ne s'écartera pas de cette ligne : pas de plan social et une activité emballage maintenue pour cinq ans. "Nous montrerons à nos parties prenantes que nous sommes une entreprise qui tient ses engagements. "
Dans un premier temps, le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg avait suggéré une future nationalisation du site. Un "langage anti-commercial ", selon le magnat de la sidérurgie, qui prétend n'avoir jamais cru qu'un tel projet aboutirait.
"Il est inexact de dire que la société n'a pas respecté ses engagements." (Lakshmi Mittal)
Lakhsmi Mittal répond également aux critiques des syndicats qui l'accusent d'avoir menti au moment de la fusion entre Arcelor et Mittal Steel, en 2006. Le milliardaire indien s'était alors engagé à maintenir l'activité de Florange "si les perspectives à moyen et long termes étaient favorables ". Condition sine-qua-none qu'il juge aujourd'hui non-remplie. Se voulant rassurant, il ajoute : "nous continuerons à produire des aciers de la plus haute qualité en France ".
Le détail le 13 décembre
Dans un communiqué, le groupe sidérurgique a promis que les investissements seraient engagés dès le premier trimestre 2013. La décomposition de ces investissements de 180 millions d'euros, précise ArcelorMittal, sera détaillée le 13 décembre prochain. Par ailleurs, le groupe a réaffirmé son engagement en matière de développement de nouvelles technologies de production, notamment du programme d'acier vert Ulcos.
François Marzorati, le sous-préfet de Thionville chargé par Matignon du suivi de la procédure, se veut optimiste pour éviter tout affrontement. "Il n'y a pas de raison de douter. Nous vérifierons dans le dialogue comment les investissements se concrétisent. "
Jean-Luc Mélenchon n'est pas du même avis. Le président du Front de gauche a immédiatement réagi à la lettre du patron indien. Il le compare à "un profiteur" et "un parasite" qu'il n'est pas utile de "cajoler".
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