Les syndicats d'ArcelorMittal très inquiets pour Florange et le groupe
Le géant de la sidérurgie a confirmé l'arrêt d'un des hauts-fourneaux de Dunkerque (Nord) et de la partie "aval" de Florange (Moselle).
FLORANGE – Inquiétude chez les syndicats du groupe ArcelorMittal, à onze jours de la clôture des offres de reprise concernant le site de Florange (Moselle). Le géant sidérurgique a évoqué, lundi 19 novembre, une "situation encore plus morose en 2013 qu'en 2012" pour une partie de ses activités en Europe, et notamment dans le nord de la France, en Allemagne et en Belgique. La zone comprend onze hauts fourneaux, dont cinq actuellement à l'arrêt (deux à Florange, deux à Liège en Belgique, un à Dunkerque).
Lors d'un comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire, organisé à Paris et portant sur la situation économique et industrielle de la zone "Atlantique et Lorraine", la direction a dépeint "un tableau assez sombre", a indiqué Jean-Marc Vécrin (CFDT). Francetv info revient sur les craintes exprimées par les syndicats.
Florange : pas d’information sur un éventuel repreneur
ArcelorMittal a aussi confirmé l'arrêt d'une ligne de traitement de la partie "aval" de Florange, ainsi que la poursuite des mesures de chômage partiel, arguant d'une situation économique dégradée. Mais le groupe n'a pas apporté d'informations sur d'éventuels repreneurs pour les hauts fourneaux de Florange.
Le comité "était consacré exclusivement au contexte économique actuel et à l'adaptation de la marche des installations", a tenu à préciser ArcelorMittal dans un bref communiqué. "Le processus de recherche d'un repreneur organisé par le gouvernement est en cours. C'est un processus dynamique qui se terminera le 30 novembre 2012", a-t-il ajouté, sans plus de précision.
A Dunkerque : un haut fourneau reste à l'arrêt
"On s'inquiète vraiment pour toute la sidérurgie, pas seulement pour Florange", a commenté Jean-Marc Vécrin à l'issue du CCE. Selon François Pagano (CFE-CGC), la direction a également annoncé que "le haut fourneau n°2 de Dunkerque (à l'arrêt pour maintenance depuis août, ndlr) ne redémarrerait pas en janvier" car "pour l'instant, les six hauts fourneaux en activité dans la zone suffisent à répondre à la demande" selon elle. Des informations confirmées par la direction.
A Liège : une grève de 24 heures
Les salariés de l’usine ArcelorMittal de Liège, en Belgique, ont quant à eux rejeté lundi le plan social présenté par la direction pour accompagner la fermeture de la "phase à chaud". Ils ont immédiatement entamé une grève de 24 heures.
Lors de deux assemblées générales distinctes, les ouvriers et les employés administratifs ont rejeté les propositions faites vendredi par la direction locale du groupe, qui avait annoncé en octobre 2011 la fermeture de deux hauts fourneaux, de l'aciérie et des coulées continues de Liège, jugés trop peu compétitifs. Les mesures d'accompagnement de cette fermeture devrait se solder par la suppression de 795 postes.
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