PSA : 20.000 euros de bonus pour quitter Aulnay avant minuit
"On n'a pas sauvé l'emploi
mais on a sauvé les meubles". À la tête de la grève chez PSA Aulnay,
Jean-Pierre Mercier, leader de la CGT, a le beau rôle pour répondre à ceux qui
disent que le mouvement, quatre mois de grève, n'a servi à rien.
Aujourd'hui, si un salarié avec dix ans d'ancienneté quitte définitivement
l'entreprise, il part avec 60.000 euros contre 40.000 sans la prime, et donc
sans la grève.
"Le combat a payé. On avait
la conviction qu'on avait ouvert la porte, il fallait que le reste des salariés
s'y engouffre. Il y a simplement eu un début de deuxième mobilisation dans
cette usine pour faire comprendre à la direction que si elle ne craquait pas
tout de suite, elle allait avoir une deuxième grève sur le dos"
(Jean-Pierre Mercier, CGT PSA Aulnay)
Au final, des centaines de salariés
pourraient profiter de cette enveloppe supplémentaire de 20.000 euros. Le
délégué Force ouvrière Christian Lafaye évoque "un chiffre nettement
supérieur à 250 personnes. Ce qui montre le ras-le-bol, l'inquiétude ou tout
simplement le désarroi de certains salariés sur le site d'Aulnay",
explique-t-il.
Il ne reste donc que quelques
heures aux 2.000 CDI de PSA Aulnay visés par le plan social pour choisir entre un départ volontaire, une
mutation sur un autre site ou un reclassement. De son côté, le délégué CGT a
tranché : plutôt que les 60.000 euros auxquels il aurait droit, Jean-Pierre
Mercier demande une mutation sur le site de Poissy (Yvelines).
Le site d'Aulay-sous-Bois fermera définitivement ses portes courant 2014. Des projets de réindustrialisation sont toujours à l'étude.
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