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Sanofi veut supprimer 1 700 emplois en Europe, dont un millier en France

Cette réorganisation correspond à une "nouvelle stratégie" et n'est pas lié aux conséquences économiques du Covid-19. Les départs se feront "exclusivement sur la base du volontariat", selon le plan de la direction.

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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Le siège de Sanofi à Paris, en mars 2020. (FRANCK FIFE / AFP)

Le géant pharmaceutique français Sanofi a annoncé la suppression de 1 700 emplois en Europe, vendredi 26 juin. Cette réorganisation correspond à une "nouvelle stratégie", selon Olivier Bogillot, le président France du groupe, et non à un plan social lié aux conséquences du Covid-19.

Le plan de départs, qui a été présenté aux partenaires sociaux européens dans la matinée, concerne un millier des 25 000 collaborateurs en France (sur 100 000 dans le monde), a précisé le dirigeant. Ce plan, qui doit se faire en France "exclusivement sur la base du volontariat" et s'étaler sur trois ans, concerne des postes "en CDI pour la plupart", notamment des "fonctions support, commerciales et des plateformes liées à la recherche", a détaillé Olivier Bogillot. Une réunion est prévue lundi pour "dérouler la feuille stratégique" aux partenaires sociaux français, a-t-il ajouté, sans préciser les compensations qui seraient proposées aux salariés ni l'enveloppe prévue pour financer ce guichet départs.

Des sites en Ile-de-France concernés

Seront concernés "certains sites en Ile-de-France sur les fonctions support, au siège international rue de la Boétie à Paris, au campus val de Bièvre (Val-de-Marne) ou d'autres endroits en France, mais surtout sur nos sites tertiaires", a encore ajouté Olivier Bogillot, tout en précisant qu'il n'y aura pas de fermeture d'usine.

Ces discussions interviennent près de six mois après l'annonce par le directeur général Paul Hudson d'un plan de baisse de coûts de deux milliards d'euros d'ici à 2022, notamment en arrêtant la recherche dans le diabète, l'un de ses cœurs de métier traditionnel, ainsi que dans le cardiovasculaire.

"La poursuite du démantèlement du groupe", selon la CGT

Le laboratoire affichait un chiffre d'affaires au premier trimestre de près de 9 milliards d'euros, soit une hausse de 6,9% due pour moitié à la pandémie de Covid-19, pendant laquelle ses ventes de médicaments anti-douleur ont augmenté, à l'instar du Doliprane. Le groupe a prévu de verser un dividende supérieur à celui de l'année précédente à ses actionnaires, pour un montant total de près de 4 milliards.

Avec ce nouveau plan, "c'est la poursuite du démantèlement du groupe et de l'externalisation des activités, a réagiThierry Bodin, coordinateur CGT. Sanofi veut passer d'un total de 300 médicaments à vendre à seulement une centaine. On a l'impression que le groupe ne veut conserver que ce qui est le plus rentable"

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