Reconversion : le pari gagnant-gagnant de l'échange de salariés
Certaines entreprises nouent un partenariat de "transition collective" pour mieux équilibrer leurs besoins en matière de salariés. France Télévisions a suivi des femmes de ménage devenues aides-soignantes dans une maison de retraite.
Esther Anako-Attah commence son emploi dans une maison de retraite de Noisy-le-Grand, en Seine-Saint-Denis. Durant 17 ans, elle était femme de ménage. En reconversion, elle souhaite devenir aide-soignante. "C'est mon rêve, commente cette dernière. Pouvoir aider les autres, me sentir utile dans les tâches quotidiennes." Son ancien employeur avait besoin de moins de personnels, et son groupe d'Ehpad peine à recruter. Ils ont ainsi noué un partenariat pour échanger une dizaine de salariés.
Ne pas passer par Pôle Emploi
Comme Esther, Christelle Clotaire fait partie du dispositif de transition collective. À l'issue des 14 mois de formation, si elles obtiennent leur diplôme, Esther et Christelle signeront un CDI. Elles découvrent petit à petit les résidents et leurs pathologies. "Au début j'appréhendais, mais on s'y fait", explique Christelle. L'objectif est de reconvertir les salariés, sans les faire passer par la case Pôle Emploi. "Ça permet à des entreprises comme nous qui avons des volumes réguliers de recrutement […] de sécuriser quelque part, à moyen terme, nos problématiques de recrutement", affirme Christophe Guillery, directeur de la formation du groupe Korian.
Tout au long de la formation, Christelle et Esther gardent un contrat au SMIC chez leur ancien employeur, et seront mieux payées après leur diplôme. "Ça va améliorer notre vie. Ce ne sera plus pareil, et nos enfants seront fiers de nous", se réjouit Esther.
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