Aéronautique : les anciens salariés du secteur, touché par la crise, doivent se reconvertir
La filière aéronautique estime qu'il lui faudra deux ans pour retrouver des couleurs. 8 000 emplois ont déjà été détruits depuis le début de la crise sanitaire. Une partie des salariés du secteur ont dû se reconvertir.
À Colomiers (Haute-Garonne), les sous-traitants de la filière aéronautique sont fragilisés par la crise sanitaire. Hoedig Le Gars était dessinateur-projeteur, et a passé 20 ans dans le secteur. Mais pour lui, tout s'est arrêté au printemps dernier. Il est désormais inscrit à Pôle emploi et prépare sa reconversion avec sa conseillère.
Les jeunes se projettent vers l'avenir
"Quitter ce secteur, ça m'a fendu le cœur, parce que c'est vraiment quelque chose qui me tient bien. Après, il faut se faire une raison", confie Hoedig Le Gars, qui envisage de se reconvertir dans le bâtiment. Le nombre de licenciés dans l'aéronautique a augmenté de 27 %. Les agences de Haute-Garonne voient les "ex-aéro" déferler, et pour beaucoup, tourner la page s'annonce difficile.
Certains, parmi les plus jeunes surtout, se projettent vers l'avenir, comme Rodrigue Fopouchie, ancien intérimaire câbleur aéronautique, et déjà en reconversion à Montauban (Tarn-et-Garonne). "Ça fait pratiquement six mois que je suis inactif. Je me suis dit, au lieu d'attendre, c'est mieux que je m'oriente dans un autre domaine porteur", affirme-t-il. Rodrigue Fopouchie fait partie d'un groupe de stagiaires qui vont devenir techniciens chauffage-climatisation. Ces anciens salariés de l'aéronautique ont en effet des compétences très recherchées par le secteur.
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