Vosges : à la découverte de Mirecourt, la capitale française de la lutherie

Les gestes mesurés et précis, on se les transmet de luthier en luthier depuis le XVIIe siècle. Yves-Antoine Gachet, luthier à Mirecourt (Vosges) enlève copeau après copeau le peu de matière en trop de son futur alto. "C’est un peu une approche de sculpteur, c’est-à-dire qu’on va petit à petit approcher aux formes en apprenant à maîtriser son bois", explique ce passionné. Il utilise trois essences de bois incontournables : "l’ébène", "l’épicéa du Jura", puis "l’érable".

"Un voyage vers les racines"

À partir de quelques morceaux de bois brut, il faut un mois de travail pour faire un violon ou un alto et trois mois pour une contrebasse. Réparer les instruments à l’infini ou presque, c’est l’autre facette du métier. Ce matin-là, un client lui rapporte un violoncelle qui n’a plus sonné depuis longtemps. Le luthier se mue en enquêteur pour délivrer son expertise. Le violoncelle centenaire va connaître une nouvelle vie.

À Mirecourt, les instruments et ceux qui les font sont à chaque coin de rue. On dit que c’est la capitale de lutherie française depuis 300 ans. "Être luthier à Mirecourt, c’est un peu un voyage vers les racines. C’est un bonheur et c’est inspirant", assure Yves-Antoine Gachet.