Hausse des tarifs réglementés de l'électricité : "Les consommateurs ont été considérablement protégés par le bouclier tarifaire", déclare la directrice générale du "Médiateur national de l'énergie"
"Les consommateurs ont été considérablement protégés par le bouclier tarifaire, ils le sont toujours", déclare ce mardi sur franceinfo Frédérique Fériaud, directrice générale du "Médiateur national de l’énergie", alors que l'exécutif a annoncé une hausse de 10% des tarifs réglementés de l'électricité au 1er août.
"Le gouvernement a annoncé qu'il maintiendrait le bouclier tarifaire en électricité jusqu'à la fin 2024", rappelle la directrice avant d'ajouter : "On en sort progressivement mais il est quand même maintenu". Elle admet que cette hausse est "très lourde" mais tempère : "Les tarifs seraient aujourd'hui à 75% au-dessus de ceux du mois de février si le bouclier n'était pas maintenu".
"Sur le second semestre 2023, c'est l'Etat qui va continuer à prendre en charge en moyenne 37% de la facture d'électricité des Français grâce au bouclier. Jusqu'à présent c'était 43%", explique Frédérique Fériaud qui estime que "c'est quand même important". Questionnée sur la situation en Europe, elle affirme que la France a fait plus d'efforts que l'Allemagne par exemple : "A la date du 1er juin 2023, la facture d'électricité d'un ménage est environ 50% plus élevée" que dans l'Hexagone.
Une hausse surtout ressentie l'hiver prochain
Concernant les Français les plus modestes, également concernés par cette hausse au 1er août, la directrice rappelle qu'il "y a des aides qui sont accordées aux foyers les plus précaires". Elle prend l'exemple du chèque énergie : "Les gens éligibles sont ceux qui gagnent moins de 11 000 euros par an, pour une personne seule. Ils vont le recevoir et l'utiliser pour payer leurs factures". Elle remarque toutefois que "son montant n'a jamais été revalorisé et dans un contexte d'augmentation des prix tel que celui qu'on connaît, c'est sans doute une réflexion à avoir pour aider un peu plus ceux qui en ont le plus besoin".
Selon elle, pour le moment, la hausse n'est pas encore ressentie, elle le sera surtout cet hiver : "Parce que c'est là que la consommation augmente. Pendant l'été c'est relativement indolore, sauf pour ceux qui utilisent beaucoup la climatisation".
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