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Plan de sobriété : le télétravail offre un réel potentiel d'économies d'énergie, mais à certaines conditions, selon une étude

Cette recherche, menée notamment par l'Ademe, a été publiée avant la réunion d'un groupe de travail sur le volet du plan de sobriété énergétique concernant les grandes entreprises.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Une habitante de Saint-Georges de Montaigu (Vendée) fait du télétravail, le 14 décembre 2022. (MATHIEU THOMASSET / HANS LUCAS / AFP)

Le télétravail n'a qu'un impact très faible sur la consommation d'énergie lorsqu'une partie des salariés seulement sont absents, mais permet des économies globales d'énergie de 20 à 30% lorsqu'un site est fermé pour la journée. C'est ce que montre une étude publiée lundi 3 avril, conduite par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) et l'Institut français pour la performance du bâtiment (IFPEB), et réalisée dans des bâtiments publics de plusieurs régions.

Les deux établissements ont mesuré la consommation d'énergie sur des sites de bureaux, au domicile des agents et pour leur transport, dans le but d'évaluer les gains d'énergie quand les bureaux sont fermés ainsi que l'éventuel "effet rebond" de consommation chez les télétravailleurs.

Les tests "concluants" en cas de fermeture une journée

Selon les premières conclusions publiées lundi et portant sur les deux premiers mois de l'expérimentation, "l'impact de la non-présence des travailleurs sur site sur les consommations d'électricité (ordinateurs, éclairage) est négligeable". Les économies d'énergie constatées dans les bureaux sont "imputables à la sobriété et non au télétravail", alors que la baisse moyenne des consommations de chauffage fin 2022 a été de 38%. En revanche, les tests sont "concluants" lorsque les sites sont fermés une journée entière : le potentiel global d'économies est alors de 20 à 30%. Pour les seuls bâtiments, l'économie d'énergie moyenne les jours de fermeture est de "25 à 40%" par rapport aux journées ouvertes, grâce aux économies de chauffage.

L'étude, publiée en prélude à la réunion lundi matin au ministère de la Transition écologique d'un groupe de travail sur le volet du plan de sobriété énergétique concernant les grandes entreprises, conclut que "les fermetures de site sur une journée présentent un potentiel intéressant (...) pour gérer les tensions sur le réseau électrique". Les bâtiments aux plus forts potentiels sont ceux qui associent faible performance énergétique et faible densité d'occupation.

Un effet rebond négligeable

Concernant les transports, l'expérimentation montre que les économies d'énergie sont 2 à 4 fois plus importantes en région qu'à Paris, où les distances domicile-travail sont moins importantes et où les salariés utilisent davantage les transports en commun.

L'étude estime également que "l'effet rebond" de la consommation au domicile des télétravailleurs est "de très faible ampleur", en moyenne de 1,4 kilowattheure (kWh) par jour de télétravail, sachant que les économies réalisées vont de 5 à 15 kWh dans les transports. La consommation journalière moyenne d'un foyer est de l'ordre de 20 à 40 kWh.

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