Prix de l'énergie : les factures de gaz et d'électricité vont augmenter d'au moins 10% en 2023 en France
Selon les informations de franceinfo, le chèque énergie de 150 euros, versé actuellement à six millions de personnes, a par ailleurs vocation à être élargi.
La hausse des prix des tarifs réglementés du gaz et de l'électricité sera d'au moins 10% en 2023 en France, selon les prévisions du gouvernement, a appris franceinfo de sources concordantes, mercredi 14 septembre. La Première ministre doit s'exprimer à 15h30 pour préciser les modalités du bouclier tarifaire qui continuera de s'appliquer après janvier.
Une hausse "contenue" selon le gouvernement
Le 27 août, Elisabeth Borne avait promis que l'exécutif n'allait "pas laisser les prix de l'énergie exploser" pour les ménages tandis que le ministre de l'Economie avait assuré que la hausse de l'électricité et du gaz en 2023 serait "contenue". Cependant, cela fait déjà quelques semaines que le gouvernement tente de préparer les esprits à cette hausse d'au moins 10%.
Le gouvernement souhaite notamment relativiser cette hausse par rapport à l'explosion des prix qui ont atteint des records. Selon le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, sans aucun système de bouclier, l'augmentation dépasserait largement les 100%, avec un bond d'environ 150 euros par mois de la facture des ménages. C'est pour cela, selon les éléments de langage du gouvernement, que cette hausse attendue début 2023 sera "contenue" et "la plus raisonnable possible".
Le bouclier tarifaire a coûté un point de croissance
Selon les informations de franceinfo, le chèque énergie de 150 euros, versé actuellement à six millions de personnes, a par ailleurs vocation être élargi. La volonté d'Emmanuel Macron est jusement de mieux cibler les ménages les plus modestes et les classes moyennes.
Avec la crise énergétique, les prix de gros de l'électricité en Europe ont explosé, dépassant parfois 1 000 euros le mégawatt/heure contre moins de 50 euros avant l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février.
Le bouclier appliqué depuis l'automne 2021, avec blocage des prix du gaz, hausse limitée à 4% de ceux de l'électricité et remise carburant à la pompe, a déjà coûté 24 milliards d'euros aux finances publiques, sans compter les huit milliards de compensations versés à EDF. Cela correspond à un point de croissance de produit intérieur brut.
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