General Electric à Belfort : des salariés bloquent l'entrée du site de turbines
Plusieurs dizaines de salariés de General Electric à Belfort ont bloqué mardi 8 octobre un atelier de turbine à gaz avant de décider de bloquer le site dans son ensemble. Ils dénoncent le plan de suppression de postes proposé par la direction.
Plusieurs dizaines de salariés ont décidé de bloquer depuis 18h ce 8 octobre l'entrée du site de turbines General Electric à Belfort. Selon la CGT, ils empêchent toute entrée et sortie du site aux non-grévistes. Depuis le début de journée, ils bloquaient l'accès à un atelier de turbine à gaz. Le groupe américain emploie quelques 4.300 salariés à Belfort, dont 1.900 dans l'entité qui fabrique des turbines à gaz.
Selon France Bleu Belfort-Montbéliard, l'action à l'initiative de la CGT est soutenue par l'intersyndicale. Les salariés dénoncent le plan de suppression de postes proposé par la direction. Cette dernière a proposé de conserver 150 postes sur un total de 792 départs initialement proposés, à condition que les salariés renoncent à certains acquis sociaux.
General Electric à Belfort : la CGT durcit le ton et bloque un atelier de turbines à gaz https://t.co/E7R7oXqE46 pic.twitter.com/fj2qPTCZi5
— France Bleu Belfort Montbéliard (@bleubelfort) October 8, 2019
L’intersyndicale a remis une nouvelle contre-proposition à la direction sur le site de Belfort. Elle devrait se prononcer lors d'une réunion officielle à 10 heures mercredi matin. Parmi les contre-propositions, l'intersyndicale avance la suppression de 300 postes début 2020 sous forme de départs volontaires et d'un plan senior.
Si elle n'obtient pas satisfaction, la CGT pourrait mener des actions jusqu'au 21 octobre, date de la fin du processus de consultation dans le cadre du plan social. En soutien à ce blocage, une cinquantaine d'employés de l'usine GE de Bourogne, au sud de Belfort, font le piquet de grève à l'entrée.
Lundi 7 octobre déjà, deux syndicats de General Electric à Belfort, la CFE-CGC et le syndicat SUD, ont déposé plainte au tribunal administratif de Paris contre l'Etat français. Les syndicats estiment que General Electric n'a pas respecté les engagement pris lors du rachat de la branche énergie d'Alstom en 2015. Cet accord prévoyait que l'industriel américain crée mille emplois et maintienne l'essentiel des activités de turbines à gaz, ainsi que le centre de décision mondiale de cette activité sur le site de Belfort.
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