La moitié des 120 plus grandes entreprises du CAC 40 n'ont aucune diversité ethnique dans leurs instances dirigeantes, selon une nouvelle étude

Le profil de plus de 3 000 personnes issues des comités exécutifs et conseils d'administration ont été analysés, en faisant attention à la couleur de peau, au nom de famille et à la nationalité.
Article rédigé par franceinfo
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Le quartier d'affaires de La Défense près de Paris accueille de nombreuses grandes entreprises. (MIGUEL MEDINA / AFP)

La moitié des 120 plus grandes entreprises du CAC 40 n'ont aucune diversité ethnique dans leurs instances dirigeantes, selon une nouvelle étude de la fondation Mozaïk et du cabinet Me&YouToo, analysée par France Inter lundi 25 novembre. Les cabinets spécialisés dans le recrutement et les discriminations au travail ont publié leurs résultats à l'occasion du sommet de l'inclusion économique à Bercy, qui a commencé lundi.

Les analystes ont examiné un total de 3 159 personnes issues des comités exécutifs et conseils d'administration de ces entreprises, en faisant attention notamment à la couleur de peau, au nom de famille et à la nationalité. Ils ont constaté qu'une entreprise sur deux avait des instances dirigeantes entièrement blanches, avec des membres ayant, tous, des noms et prénoms à consonance européenne.

"Il y a des mécanismes systémiques qui font qu'on ne part pas tous avec la même chance et qu'on passe à côté de gens motivés, qui ont le talent, la compétence et qui se retrouvent confrontés à des plafonds de verre", dénonce Inès Dauvergne, PDG de Me&YouToo.

Sortir du "tabou" des statistiques "ethniques"

Quelque 6,5% des profils passés en revue sont "ethniquement divers" dans les comités exécutifs, et 6,8% dans les conseils d'administration, en augmentation respectivement de 0,5 point de pourcentage et 0,6 point par rapport à 2022, année de parution de la première édition du rapport.

Les statistiques "ethniques" sont rares en France et extrêmement encadrées. Pour sortir du "tabou", Inès Dauvergne préconise d'"obliger les entreprises à une certaine transparence", afin de "valoriser les bons élèves", et faire en sorte que celles "qui ne font rien se sentent mal à l'aise par rapport à leurs futurs candidats, à leurs salariés, à leurs donneurs d'ordres".

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