La moitié des 120 plus grandes entreprises de la Bourse de Paris n'ont aucune diversité ethnique dans leurs instances dirigeantes, selon une nouvelle étude
La moitié des 120 plus grandes entreprises de la Bourse de Paris n'ont aucune diversité ethnique dans leurs instances dirigeantes, selon une nouvelle étude de la fondation Mozaïk et du cabinet Me&YouToo, relayée par France Inter, lundi 25 novembre. Les cabinets spécialisés dans le recrutement et les discriminations au travail ont publié leurs résultats à l'occasion du sommet de l'inclusion économique à Bercy, qui a commencé lundi.
Les analystes ont examiné un total de 3 159 personnes issues des comités exécutifs et conseils d'administration de ces entreprises, en faisant attention notamment à la couleur de peau, au nom de famille et à la nationalité. Ils ont constaté qu'une entreprise sur deux avait des instances dirigeantes entièrement blanches, avec des membres ayant, tous, des noms et prénoms à consonance européenne.
"Il y a des mécanismes systémiques qui font qu'on ne part pas tous avec la même chance et qu'on passe à côté de gens motivés, qui ont le talent, la compétence et qui se retrouvent confrontés à des plafonds de verre", dénonce Inès Dauvergne, PDG de Me&YouToo.
Sortir du "tabou" des statistiques "ethniques"
Quelque 6,5% des profils passés en revue sont "ethniquement divers" dans les comités exécutifs, et 6,8% dans les conseils d'administration, en augmentation respectivement de 0,5 point de pourcentage et 0,6 point par rapport à 2022, année de parution de la première édition du rapport.
Les statistiques "ethniques" sont rares en France et extrêmement encadrées. Pour sortir du "tabou", Inès Dauvergne préconise d'"obliger les entreprises à une certaine transparence", afin de "valoriser les bons élèves", et faire en sorte que celles "qui ne font rien se sentent mal à l'aise par rapport à leurs futurs candidats, à leurs salariés, à leurs donneurs d'ordres".
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