Mr Bricolage va fermer 17 magasins et supprimer 238 postes en 2017
Près de 70 magasins du groupe sont menacés à terme, a indiqué, mercredi, la direction.
De la casse chez Mr Bricolage. La chaîne de vente de produits de quincaillerie, de décoration et de jardinage a annoncé, mercredi 16 novembre, la fermeture de 17 établissements en difficulté et la suppression de 238 postes. A terme, elle prévoit de se désengager de la plupart de ses 87 magasins en propre en France.
La fermeture des 17 magasins estimés "dans une situation critique" interviendra dès 2017, avant la cession "en l'état" d'une trentaine d'autres sites dans les deux ans. La société, créée en 1964, envisage également qu'une trentaine de magasins "fassent l'objet d'investissements destinés à pérenniser leur activité avant leur cession".
"Inadmissible", selon les syndicats
Cette annonce a été accueillie avec colère par les syndicats CFDT, CGT et FO, décidés à "se battre tous ensemble". "On trouve cela inadmissible que les actionnaires n'aient jamais rien fait [pour les magasins en difficulté] et que d'un seul coup, on en ferme 17", a déclaré Jean-Michel Bois, du syndicat majoritaire CFDT.
C'est "du grand n'importe quoi", a renchéri Pascal Wilcke (CGT). "Ça fait des années qu'on alerte sur ce qui ne va pas dans les magasins", comme des points de vente de "4 000 m2 avec cinq vendeurs", et "rien n'a changé", a-t-il ajouté, en observant que ce sont "toujours les mêmes, les salariés, qui trinquent". Un comité d'entreprise extraordinaire est convoqué le 24 novembre à Paris, selon les syndicats.
Quelques magasins sauvés
Mr Bricolage souhaite se recentrer sur son activité de services aux établissements vendant ses produits. Le groupe dessert au total 832 magasins, dont 759 en France. Le groupe conservera cependant quelques magasins en propre, "une vingtaine maximum", selon Christophe Mistou, directeur générale. Ce dernier explique vouloir développer "trois ou quatre concepts de magasins pour exprimer notre savoir-faire".
En 2015, la baisse de la rentabilité des magasins détenus en propre, qui avaient dans leur ensemble essuyé une perte opérationnelle de 12 millions d'euros, avait pesé sur le bénéfice du groupe.
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