Petroplus : François Hollande joue la prudence avec les salariés
Le président de la République a promis samedi que "l'Etat fera son devoir" pour désigner un repreneur "sérieux", tout en mettant en garde contre toute "promesse définitive".
Après une rencontre dans l'Eure avec une délégation de salariés de la raffinerie Petroplus de Petite-Couronne (Seine-Maritime), François Hollande a promis samedi 5 janvier le concours de l'Etat pour choisir "un repreneur industriel sérieux" parmi les trois dossiers en lice. "L'Etat fera son devoir", a ajouté le président de la République, tout en écartant la perspective d'une nationalisation de la raffinerie, qui emploie 470 salariés et a été placée en liquidation judiciaire le 16 octobre. Le tribunal de commerce de Rouen a toutefois laissé jusqu'au 5 février aux industriels intéressés pour déposer une offre de reprise.
"Tous les pouvoirs publics sont mobilisés pour que, à partir des choix qui nous sont présentés, nous puissions en dégager un qui donne de la garantie et de la pérennité" à l'activité, a déclaré François Hollande en sortant d'une réunion de trois quarts d'heure à la mairie du Val-de-Reuil (Eure) avec une délégation de l'intersyndicale qui avait souhaité le rencontrer. L'Etat "accompagnera, mais il nous faut avoir un repreneur industriel sérieux, les salariés sont conscients de l'enjeu, ils savent combien c'est difficile".
Aucune "promesse définitive"
"Nous avons le devoir de tout faire pour chercher un repreneur dans les meilleures conditions", avait dit le chef de l'Etat à la presse en arrivant à la réunion, accompagné de plusieurs ministres dont Arnaud Montebourg (Redressement productif) et Laurent Fabius (Affaires étrangères), élu de Seine-Maritime. Assurant que l'Etat est au "côté" des salariés, il avait toutefois mis en garde contre toute "promesse définitive", "ça dépendra beaucoup de l'existence et de la force du repreneur".
A l'extérieur de l'Hôtel de ville le président était attendu par une cinquantaine de salariés brandissant notamment des banderoles "Non à la mort du raffinage" et arborant des tee-shirts "On ne lâche rien". "Ca fait plus d'un an qu'on se bat pour nos emplois, pas pour avoir de meilleures conditions de licenciement. On ne va pas mourir en silence", a déclaré aux journalistes Yvon Scornet, porte-parole de l'intersyndicale. Il demande "une prolongation de trois mois" de la date de dépôt des offres fixée au 5 février "pour bien étudier les solutions de reprises".
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