François Fillon fixe le calendrier des dernières mesures du quinquennat
Lundi 30 janvier, François Fillon a précisé le calendrier des mesures annoncées, hier soir, par Nicolas Sarkozy. Certaines deviendront effectives après l'élection présidentielle. Il a annoncé une révision des prévisions de croissance de moitié.
C'est le visage marqué par la fatigue que François Fillon a tenu une conférence de presse cet après-midi à Matigon.
Lettre aux syndicats
Hier, Nicolas Sarkozy a annoncé les dernières mesures du quinquennat. Aujourd'hui, le premier ministre en assure le service après-vente. Il a précisé le calendrier de ces mesures. Certaines n'entreront en vigueur qu'après la présidentielle.
"Je ne vois aucune raison qui pourrrait nous conduire à aller moins vite", justifie M. Fillon.
Le Premier ministre vient d'envoyer un courrier aux partenaires sociaux à propos des accords compétitivité-emploi, qui doivent redéfinir le temps de travail au sein de chaque entreprise. Il leur demande de trouver un accord d'ici "deux mois", faute de quoi le gouvernement présentera un projet de loi. Mais il reconnaît que celui-çi ne pourra pas être discuté par le Parlement. Le Sénat et l'Assemblée cesseront leurs travaux début mars.
En conseil des ministres, le 8 février
Le 8 février sera présenté en conseil des ministres un collectif budgétaire. Les nouvelles mesures sur la TVA et la CSG y seront inscrites. Un projet de loi sur les mesures relatives au logement (augmentation de 30% des droits de constructibilité) sera également présenté.
Le premier ministre a souhaité rassurer les élus locaux. "Il ne s'agit en aucun cas de faire n'importe quoi, de construire sans permis. Le projet de loi laissera toujours aux collectivités le soin de juger de cette majoration", déclare-t-il.
Croissance revue à la baisse
Par ailleurs, M. Fillon a annoncé que les prévisions de croissance pour la France en 2012 étaient revues à la baisse. De 1à 0,5%. "Cette révision a un impact d'environ 5 milliards d'euros sur nos comptes", reconnaît-il.
Afin de compenser ce manque, il propose l'annulation de 1,2 milliards de crédits. Il compte aussi sur les gains de la taxe sur les transactions financières. Celle-çi devrait entrer en vigueur au second trimestre 2012 et pourrait rapporter 500 millions d'euros.
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