"Coaching bien-être" : des "pratiques commerciales trompeuses" chez "environ 20%" des professionnels et établissements de formation contrôlés
La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a "constaté des pratiques commerciales trompeuses, pouvant induire les consommateurs en erreur" chez "environ 20%" des professionnels et établissements de formation du secteur du "coaching bien-être" qu'elle a contrôlé en 2021 et 2022, indique-t-elle dans un communiqué ce jeudi 9 mars.
"Certaines" de ces pratiques "concernaient la mise en avant de qualifications non détenues par le coach, comme un diplôme pour un magnétiseur, l’entretien d’une confusion avec le corps médical en ayant recours à des termes propres à ce secteur ('consultation', 'docteur'), l’usage d’allégations thérapeutiques (séances supprimant les fibromyalgies et tendinites, ou encore les allergies) ou la spécialisation de leurs pratiques de coaching pour la lutte contre des troubles du comportement, par exemple alimentaire, qui relèvent d’un suivi médical".
"Ces pratiques, qui engendrent une confusion sur les qualités des professionnels ou les résultats attendus d’une prestation, peuvent aller jusqu’à causer une perte de chance médicale pour les consommateurs", alerte la DGCCRF. Au rang des "pratiques commerciales trompeuses", elle a aussi constaté que certains établissements de formation remettent des "attestations de formation aux dénominations libres" qui sont "présentées à tort comme des diplômes ayant valeur de qualification".
"Une attention particulière a été portée aux offres orientées vers les seniors"
Communiqué de la DGCCRF
En tout, la DGCCRF a contrôlé 165 professionnels et établissements de formation du "coaching bien-être". Ses services "ont particulièrement ciblé les coachs dont les spécialités étaient en lien avec l’équilibre physiologique ou l’équilibre mental (gestion du stress, perte de poids, lutte contre certaines addictions...), les 'coachs de vie' et 'coachs en développement personnel'", même quand ils "n’utilisent pas explicitement le terme 'coach'".
Recours pédagogiques
Outre des "pratiques commerciales trompeuses", les enquêteurs de la DGCCRF ont aussi mis au jour "des défauts d’information sur les prix" ou encore "des clauses abusives dans les contrats" qui "limitent la responsabilité du professionnel en cas d’erreur dans les informations communiquées" ou entraînent une "limitation des droits du consommateur pour l’exercice de ses voies et recours".
Ces contrôles "ont donné lieu à 71 avertissements, 59 injonctions et 1 procès-verbal pénal". "La majorité des professionnels concernés s’étant rapidement mis en conformité, le recours à des suites pédagogiques a été privilégié", explique la DGCCRF. En revanche, "des pratiques en lien avec le mésusage de données à caractère médical (demande des analyses sanguines du consommateur), ou susceptibles de s’apparenter à des dérives sectaires, ont également été relevées, et ont fait l’objet de signalements aux administrations compétentes".
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