Plan de lutte contre la fraude fiscale : le gouvernement veut traquer les ultra-riches
Les techniques de police au service du fisc. Des filatures, des mouchards, une traque physique et numérique : le gouvernement, qui veut chasser les gros poissons, a annoncé 25% de contrôles en plus chez les ultra-riches, d'ici la fin du quinquennat. En banlieue parisienne, on traite 500 dossiers par an. Selon le directeur du service, 40 agents supplémentaires vont être recrutés. "Cela me permet d'élargir le champ des compétences et de traiter plus vite les dossiers", indique Christophe Perruaux, chef du service d'enquêtes judiciaires des finances.
Les cas les plus graves pourraient être privés de droit de vote
Plus d'enquêteurs, et plus de sanctions pour les fraudeurs. Le gouvernement l'a annoncé mardi 9 mai, les cas les plus graves pourraient être privés de droit de vote et de crédit d'impôt, pendant plusieurs années. Les associations spécialisées sur ces questions sont dubitatives. "Cela ne peut être dissuasif que si le Conseil d'État valide la disposition, et s'il y a une véritable stratégie qui permet de renforcer la recherche de renseignements", estime Vincent Drezet, porte-parole d'Attac. Autre sanction prévue : des travaux d'intérêt général. En tout, Bercy a annoncé 1 500 agents supplémentaires pour la lutte anti-fraude.
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